Cette édition 2019 de la Fête des Lumières de Lyon devrait être considérée comme une très belle année. Lyon Capitale vous propose ses coups de cœur, mais aussi ses déceptions.
Jusqu'au 8 décembre, le cœur de Lyon battra au rythme de la Fête des Lumières. Une soixantaine d'oeuvres sont à découvrir en Presqu'île, Fourvière et au parc de la Tête d'Or. Certaines ont déjà été dévoilées en avant-première. Découvrez nos coups de cœur, mais aussi nos déceptions.
Le plus gros coup de cœur : les Célestins avec Lightning Cloud de Jérôme Donna
Avec son nuage lumineux qui donne une impression de relief saisissante, Lightning Cloud de Jérôme Donna électrise la place des Célestins. Le résultat est tout simplement "magique", pour des sensations jamais ressenties à Lyon. C'est simple, personne n'avait envie de quitter la place, pour découvrir encore et encore cette très belle illusion.
Place des Jacobins avec Wasserleuchten de Ralf Lottig
Des lasers, de la fumée, non, ce n'est pas une boite de nuit, mais une très belle oeuvre aux inspirations aquatiques, mélange d'Abyss et de Tron pour les amateurs de septième art. Une nouvelle fois, Jacobin est une réussite !
Parc de la Tête-d’Or avec Regarde du Groupe F
Le Groupe F, déjà connu à Lyon pour avoir enflammé les Terreaux en 2005, s'attaque au parc de la Tête d'Or avec "Regarde". Les débuts de la boucle sont légèrement déstabilisants entre les étranges créatures sur l'eau et des acrobates de lumière dans les arbres, puis on entre progressivement dans une oeuvre à 360 degrés où le regard découvre de nouvelles choses à chaque instant, avant que les flammes ne viennent réchauffer le corps et l’âme.
La prairie éphémère de Tilt et Christophe Martine
Une très belle respiration place Bellecour qui est au final moins zen que ce qu'on aurait pu penser. La prairie éphémère surprend en bien, et l'on pourrait rester plusieurs minutes au milieu de cette étrange forêt avec ses créatures aériennes.
Grand Hôtel-Dieu avec Coda du Collectif Scale
Ce n'est pas le nouveau Star Wars avec des robots, mais cette illumination aux allures de sabres laser n'aurait pas dépareillé durant les Nuits sonores. Le résultat est hypnotisant et propose plusieurs points de vue, dont un inattendu. Un conseil, levez les yeux pour regarder les reflets.
L'oeuvre qui pourrait diviser : Genesis de Théoriz à la Cathédrale Saint-Jean
Avec Genesis, Théoriz sort des sentiers battus à la Cathédrale Saint-Jean et casse les clichés. La projection est belle, avec une rosace sublimée, mais il faudra accepter d'être légèrement surpris et de se laisser porter par cette genèse grand format. Ceux qui attendaient l'éternel cliché "bâtisseur de Cathédrale" pourraient être déçus, pour les autres, c'est un beau voyage qui les attend.
Nos (petites) déceptions
La place des Terreaux méritait encore mieux
Une toute petite histoire de lumière de Spectaculaires et des Allumeurs d’images est très loin de certaines purges qui ont pu être présentées aux Terreaux. L'oeuvre n'est pas mauvaise, elle est juste "normale", peu de folie, pas de grandes envolées épiques, une projection classique. Après un an sans la place des Terreaux, on attendait peut-être un grand retour qui aurait pu marquer durablement les esprits, ce n'est pas le cas.
Colline de Fourvière avec les Cueilleurs de nuages de Philippe Cotten
La projection sur la colline de Fourvière est parfois difficile à gérer, le public ne sachant pas toujours où poser son regard. Les Cueilleurs de nuages sont une oeuvre colossale, impressionnante même, mais qui manque un peu de rythme, de détails. Il y a de bonnes idées, comme le jeu avec les projecteurs, mais l'on reste légèrement sur sa faim.
Fête des Lumières de Lyon : les illuminations majeures en vidéo et photos