Annulée l’an dernier, la Fête des Lumières est de retour ce 8 décembre. Une véritable aubaine pour les acteurs locaux qui, après avoir souffert de cette annulation, espèrent profiter des retombées économiques de l’événement.
On parle de "catastrophe économique". Annulée l’an passé, après les attentats de Paris et remplacée par un hommage aux victimes, la Fête des Lumières a été un réel fiasco pour les acteurs locaux. Restaurateurs et hôteliers ont assisté, impuissants, à des milliers de décommandes.
"La Fête des Lumières représente 30 % de notre chiffre d'affaires annuel", explique Alexandre Morin, directeur adjoint de l'établissement Campanile situé à Perrache. La décision de maintenir la Fête des Lumières cette année a donc été un réel soulagement pour de nombreux acteurs du tourisme. Tous espèrent ainsi profiter des retombées économiques de la manifestation.
89 % des hôtels affichent complets
À quatre jours de l'événement, 89 % des d'établissements affichent complets, selon le site booking.com. La manifestation étant limitée à la presqu'île lyonnaise, les hôtels qui se situent en plein centre-ville sont particulièrement prisés. "Situés à Bellecour, nous sommes plutôt privilégiés. Aujourd'hui, nous sommes complets", explique-t-on au Sofitel.
Le Novotel, lui aussi situé en centre-ville, semble également profiter du retour de la Fête des Lumières. À cette date, seules cinq chambres disponibles.
Pour les établissements qui se trouvent hors de la zone délimitée, cette nouvelle édition s'annonce plus compliquée que les années précédentes. Fernanda Ribero, cheffe du Cosy à la Croix Rousse n'affiche pas encore complet du 8 au 10 décembre. "Je suis déçue que la Fête des Lumières ne se déroule plus à la Croix Rousse. Nous avons peur d'attirer moins de monde", explique-t-elle.
Les hôtels situés en périphérie peinent également à atteindre leur taux d'occupation maximal. L'hôtel Lyon Bron qui a l'habitude de travailler avec des tour-opérateurs déplore une baisse de fréquentation par rapport à l'année dernière. À Saint-Priest, même refrain. "Pour la première fois, nous ne sommes pas complets. D'habitude, on l'est depuis au moins trois semaines", explique la réceptionniste de l'hôtel Artys.
"On se prépare avec frilosité"
Il semblerait que cette année, les touristes préfèrent réserver au dernier moment, en cas d'annulation. Comme en témoigne le Novotel, situé à la Part-Dieu : "Il y a trois ans, les chambres auraient été réservées plus de trois mois à l'avance. Cette année, ça a été plus lent".
Côté restauration, même constat. "D'habitude, on est déjà archi-complet. Cette année, ce n'est pas du tout le cas. Pour une Fête des Lumières, je trouve que c'est particulièrement calme. Je pense tout de même mes tables avec ma clientèle d'habitués", souligne Ivan Peric, gérant de la Gargotte, située dans le 1er arrondissement.
Au Kiosque in Lyon, une boutique de souvenirs située place Bellecour, "on se prépare avec beaucoup de frilosité". Céline Berne, gérante de l'enseigne, ne passera sa commande que le 7 décembre. Les dramatiques événements de novembre dernier qui lui ont fait perdre près de 50 % de son chiffre d'affaire mensuel, lui ont appris "qu'il faut rester prudent".
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