En 24 heures, trois incendies ont été déclenchés par des détenus dans les cellules du quartier disciplinaire de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas.
L'acte de détresse aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Ce mercredi, une détenue placée en quartier disciplinaire met le feu à sa cellule. Transférée immédiatement en cellule de protection d’urgence, des cellules où les personnes ne peuvent attenter à leur vie, elle est réintégrée dans la deuxième cellule du quartier disciplinaire le lendemain. Elle réitère alors son acte, quelques heures après qu’un détenu ait à son tour mit le feu à la cellule du quartier disciplinaire qu’il occupait en début d’après-midi. Ces incendies successifs ont nécessité l’intervention du personnel et des pompiers. Les deux uniques cellules du quartier disciplinaire femme sont désormais inutilisables.
"Trois incendies en 24 heures, ce n’est pas normal !", déplore Emmanuel Niedbala, secrétaire local Force Ouvrière pour la maison d’arrêt de Lyon-Corbas. En réaction, le syndicat Force Ouvrière a publié un communiqué réclamant le transfert de la détenue pyromane pour mise en danger des autres détenues et du personnel. Mais il convient que la solution n’est pas idéale : "On ne peut pas faire grand-chose pour empêcher ces personnes de mettre le feu à leur cellule. Des fois, elles mettent juste le feu à leur poubelle, mais des fois c’est carrément le matelas et toute la cellule brûle", explique-t-il. Malheureusement, ce n'est pas la première fois que la maison d'arrêt est confrontée à des événements de cette nature.