Illustration Homeopathie © Tim Douet

Fin du remboursement de l’homéopathie : une décision en 2019

Le ministère de la santé a demandé une évaluation de l’efficacité des médicaments homéopathiques. Les résultats attendus pour février prochain en détermineront la poursuite ou l’arrêt du remboursement.

Tensions dans les corps médicaux. A la suite d’une tribune signée par 124 médecins qui attaquent l’utilisation de l’homéopathie, le ministère de la Santé a demandé à la haute autorité de la santé (HAS) de mener sur une étude sur l’efficacité des célèbres petites billes blanches. "Nous souhaitons recueillir l’avis de la commission de transparence quant au bien-fondé des conditions de prise en charge et du remboursement des médicaments homéopathiques", peut-on lire dans le courrier remis à l’HAS par le ministère, que l’AFP s’est procuré. L’évaluation des effets et de l’efficacité de l’homéopathie devrait être rendue au plus tard en février 2019. Elle déterminera également la poursuite ou l’arrêt du remboursement de l’homéopathie.

L’homéopathie, c’est cette médecine controversée qui consiste à soigner par des doses infimes des pathologies. Les médicaments, remboursés en partie par l’Assurance maladie n’ont pas tous été testés scientifiquement quant à leur efficacité, ce qui agace fortement certains médecins généralistes, réfractaires à son utilisation. Dans leur tribune, ils s’expliquent : "Les thérapies dites "alternatives" sont inefficaces au-delà de l’effet placebo et n’en sont pas moins dangereuses. Dangereuses, car elles soignent l’inutile en surmédicalisant la population et en donnant l’illusion que toute situation peut se régler avec un "traitement". Dangereuses, car elles alimentent et s’appuient sur une défiance de fond vis-à-vis de la médecine conventionnelle comme le montrent les polémiques injustifiées sur les vaccins. Dangereuses enfin, car leur usage retarde des diagnostics et des traitements nécessaires avec parfois des conséquences dramatiques, notamment dans la prise en charge de pathologies lourdes comme les cancers." Mise en ligne en mars dernier, la tribune n’a pas manqué de faire réagir le syndicat national des médecins homéopathes français. Plus d’une soixantaine de plaintes ont été enregistrées à l’ordre des médecins, à l’encontre des signataires.

Le laboratoire Boiron, lyonnais emblématique fabricant de l’homéopathie, ne souhaite pour l’instant pas réagir. "Nous laissons les experts concernés travailler."

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