À la Foire de Lyon, les plus gros exposants réalisent un gros chiffre d’affaire tandis que les plus petites structures doivent faire un véritable effort financier pour être présentes tout au long du salon.
3 000 euros les 12 mètres carrés pour onze jours d’exposition. La note est salée pour ce stand de la maison d’édition de jeux de société Opla. "C’est un vrai effort financier pour nous d’être présents pendant la Foire de Lyon, et ça nous demande beaucoup de temps", confie une exposante sur le stand. Basée à Lyon, la maison d’édition promeut des jeux de société éco-conçus et fabriqués en France. Elle est présente à la Foire de Lyon pour la première fois cette année. "C’est un rêve de venir ici mais on ne sait pas si ça va être rentable. Pour nous, l’intérêt c’est de gagner en notoriété et surtout de faire jouer les gens", rajoute l’exposante.
Quelques allées plus loin, une entreprise de rénovation de meubles anciens a dû débourser 5 000 euros pour environ 15 mètres carrés d’exposition. Pour elle, la Foire de Lyon est un vrai atout pour se faire connaître dans le Rhône mais l’empêche de participer à d’autres événements du même genre. "On choisit de venir à ce salon là pour sa proximité mais on ne loue pas de stand dans d’autres parce-que c’est déjà très cher ici", détaille l’exposante.
80 millions d’euros échangés sur la Foire
Si le porte-monnaie des plus petits stands fait grise mine, les plus gros exposants trouvent leur compte en étant présent sur le salon, à Eurexpo. "Certains font un an de chiffre de d’affaires sur la Foire de Lyon, notamment chez les vendeurs de salons. Et puis si les exposants reviennent, c’est que ce n’est pas si cher que ça", répond Véronique Szkudlarek, directrice de la Foire de Lyon pour GL Events. En tout, quelques 80 millions d’euros sont échangés entre visiteurs et exposants tout au long de l’événement.
En plus de s’acquitter du montant demandé pour louer un stand à la Foire de Lyon, les exposants sont sélectionnés à la loupe. Ils doivent entre autres pouvoir prouver qu’ils figurent sur le registre du commerce ou qu’ils sont reconnus par la chambre de métiers et de l’artisanat. "On se parle beaucoup entre foires donc on peut vérifier si on ne connaît pas un exposant. Et si on a plusieurs plaintes de visiteurs, on ne les prend plus", détaille Véronique Szkudlarek. La signature d’une charte de déontologie fait aussi partie des conditions d’entrée sur la Foire depuis plusieurs années. Le but : éviter aux visiteurs d’être interpellés sur chaque stand.