Alors que le futur collège Katia Krafft ouvrira ses portes à Vénissieux à la rentrée 2025, l'association No Ghetto pointe du doigt la sectorisation qui sera prochainement soumise au vote à la Métropole de Lyon.
Dès la rentrée 2025, le collège Katia Krafft devrait pouvoir accueillir jusqu’à 730 élèves de Vénissieux et Saint-Fons sur une superficie de 7 000 m2. Un projet pensé notamment dans une démarche écologique et qui a par ailleurs reçu la Certification haute qualité environnementale (HQE) au niveau excellent. Mais qui ne semble pas faire l'unanimité.
Le 27 janvier prochain, en conseil métropolitain, les élus de la Métropole de Lyon voteront pour décider de sa sectorisation. Une délibération qui, à sa lecture, fait tiquer l'association No Ghetto, acteur en faveur de la mixité sociale, estimant que ses "craintes étaient plus que fondées". Elle précise : "Toutes ces écoles primaires se trouvent dans les rares derniers quartiers de Vénissieux et de Saint-Fons ou règne encore un peu de mixité. Il s’agit souvent de secteur de lotissement et de maisons individuelles (le Grand Chassagnon, Vénissieux centre, une partie des Charréards)".
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"Des ghettos scolaires" à Vénissieux, Villeurbanne et Saint-Fons
Pour l'association, ce choix impactera donc directement les collèges Eluard et Michelet aux Minguettes, Louis Aragon et Alain à Saint-Fons. "Le nouveau collège asséchera les dernières sources de mixité", prédisent ses représentants dans un communiqué. Depuis plusieurs années, le collectif déplore que les quartiers de Vénissieux, Villeurbanne et Saint-Fons "sont des ghettos scolaires" avec des indices de position sociale (IPS) relativement faibles.
Interrogé à la rentrée de septembre 2023 sur la possibilité de revoir la sectorisation des établissements pour favoriser encore la mixité, le président de la Métropole Bruno Bernard estimait que "ce n'est pas la solution la plus simple sur la Métropole de Lyon".
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