Première patrouille de la section équestre de la police municipale de Lyon, ce mercredi 15 avril. Chargée de la surveillance des berges du Rhône et du parc de Gerland, cette brigade expérimentale va durer jusqu’au 15 octobre.
Constituée de 5 agents et de 2 chevaux, la section équestre de la Police Municipale prend son service aujourd’hui. En patrouille de 10h30 à 18h30, 7 jours sur 7, elle va être effective jusqu’au 15 octobre sur les berges du Rhône et le parc de Gerland.
Lutter contre l’insécurité ?
Les missions de la brigade restent floues, même si l’objectif est de "traiter convenablement les questions d’insécurité" selon Jean-Yves Sécheresse, adjoint au maire à la sécurité. "En cas de fuite [d’une personne interpellée, ndlr], nos agents ne seront pas épuisés", "être à cheval nous permet de voir beaucoup plus loin" sont les avantages avancés par Sécheresse, qui insiste également sur la notion de proximité qu’il espère développer entre la police et les Lyonnais.
Après le 15 octobre, fin de la phase "d’expérimentation", un bilan sera dressé pour définir "l’efficacité de la section" dans le domaine de la "sécurité publique" et surtout déterminer si elle sera étendue à d’autres parcs, voire pérennisée. La création d’une section équestre en ville n’est pas prévue.
"C’est dur de trouver des hommes dans cette spécialité"
En effet, sur cinq policiers équestres, quatre sont des femmes. Issue de la Garde Républicaine comme ses collègues, Stéphanie Vagnier explique qu’il est difficile de "trouver des hommes dans cette spécialité". Aucun recrutement ou augmentation d’effectifs ne sont prévus, la section a été crée via la mutation de plusieurs agents, déjà titulaires du Galop 7.
Pas de recrutement donc peu d’investissement. Jean-Yves Sécheresse, adjoint au maire à la sécurité affirme qu’une enveloppe de 10 000€ a été prévue pour l’opération, regroupant achat du matériel, nourriture des chevaux et leur location.
Des chevaux loués
Loués à un centre équestre de l’Ain, les chevaux, arrivés à Lyon hier, n’ont eu que 15 jours de formation. Sélectionnés pour leur caractère facile, leur contact et leur résistance au stress, ils seront désormais logés dans les écuries du Parc de la Tête d’Or, que les policiers municipaux entretiendront. Encore en période d’adaptation, les chevaux ont appris à "s’habituer à la foule, aux ballons, aux poussettes, aux enfants" d’après Stéphanie Vagnier. Une sacoche pour leurs excréments a même été prévue.
