Après le déraillement du train contenant des produits dangereux en gare de Sibelin à Solaize ce lundi, ayant déversé 20 tonnes de bioéthanol sur les voies, les pompiers ont procédé au dépotage des wagons accidentés ce mardi. Maintenant les opérations de secours terminées, les questions de la pollution et des causes du déraillement restent en suspens.
Le dépotage des wagons accidentés s’est achevé ce mardi à 5 heures. Les 45 sapeurs pompiers participants à l’opération ont vidé le bioéthanol des trois wagons endommagés par le déraillement à l’aide de citernes et de pompes mises à disposition par les industries pétrochimiques de la région. Une mise à disposition rendue possible par l’instauration d’un protocole d’entraide par la préfecture et la SNCF.
Les wagons ont ensuite été relevés et remis sur rails par une grue ferroviaire de la SNCF. Le plan ORSEC a ainsi été levé par la préfecture ce mardi. Le trafic des lignes de TER Lyon-Saint-Etienne et Lyon-Valence a pu reprendre progressivement.
Si la préfecture avait annoncé lundi qu’il n’y aurait aucune "conséquence sur la pollution de l’eau", les nappes phréatiques n’étant pas menacées. L’Agence régionale de santé a tout de même recommandé aux utilisateurs de puits privés sur les communes de Solaize et de Sérézin, de ne pas consommer leur eau par principe de précaution, selon le Progrès.
Concernant les raisons du déraillement, aucune certitude, mais un rail défectueux pourrait en être la cause, toujours d’après le Progrès. La SNCF a ouvert une enquête administrative après le constat d’un rail sectionné. Une enquête judiciaire "pour mise en danger d’autrui", a également été ouverte par la BSU de Bron.
La fédération régionale des associations contre le train en zone urbaine (Fracture) s’est d’ailleurs adressée à la préfecture concernant le rapport du conseil général de l’environnement en date de 2014. Celui-ci avait souligné le manque d’entretien des infrastructures ferroviaires, et recommandait à la SNCF de faire du contrôle des rails une priorité.