Suite à l'épisode de gel dans les campagnes de la région, les conséquences agricoles et économiques sont désastreuses. Pour aider les agriculteurs, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé ce week-end débloquer 15 millions d'euros qui viennent compléter le milliard d'euros annoncés par le premier ministre.
15 millions d'euros pour soutenir les exploitants agricoles touchés par le gel ces deux dernières semaines. C'est ce qu'a annoncé ce week-end la Région Auvergne-Rhône-Alpes par la voix de son président Laurent Wauquiez, alors en visite d'exploitations touchées dans le Pilat. Il reconnaît toutefois que ça ne suffira pas pour sauver toutes les exploitations de la région.
Des aides viendront compléter celles annoncées par l'Etat. Le Premier ministre Jean Castex a annoncé le lancement d’un fonds de solidarité exceptionnel d’un montant d’un milliard d’euros à destination des agriculteurs, viticulteurs ou arboriculteurs dans le besoin. Lors d'une visite dans l'Hérault, il a déclaré que "l'État doit être à la hauteur de cette catastrophe". D'autres mesures d'aides devraient parvenir aux agriculteurs touchés, comme le développement facilité de l'activité partielle, le dégrèvements de taxes foncières sur le non bâti ou l'exonération de charges sociales.
"l'État doit être à la hauteur de cette catastrophe"
La semaine dernière, les agriculteurs du Rhône appelaient à l'aide, tant les pertes causées par le gel étaient importantes. Pour rappel, la région a été touchée par une vague de froid ces deux dernières semaines, avec notamment des températures sous les -7° la nuit du 8 avril. "Il faut un Plan Marshall (pour le monde agricole) pour une catastrophe d'une aussi grande importance" clamait Gérard Bazin, le président de la chambre d'agriculture du Rhône, la semaine dernière.
Dans le Lyonnais, le constat était terrible. "Les pêches sont touchées à près de 100 %, les rares fruits épargnés seront de mauvaise qualité et ne pourront pas être commercialisés, explique Patrick Reynard, président de la coopérative SICOLY (80 salariés) dans l'ouest lyonnais. Les abricots sont détruits à 100 %, les productions de pommes, de poires sont partiellement épargnées sur certains secteurs. Il reste des petits volumes. Les fruits qui restent sur les arbres sont souvent des fruits de 2e catégorie". Des mesures qui devraient donc être bien accueillies par le monde agricole, sans pour autant éteindre les revendications du secteur face à la grande distribution.
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