Ce vendredi matin, le maire de Lyon a donné son point de vue sur l'usage du cannabis à Lyon.
Lors d'une conférence de presse donnée ce vendredi matin dans les Salons rouges de l'hôtel de ville sur la sécurité et la tranquillité publique à Lyon, Gérard Collomb a fait une annonce qui n'était pas prévue dans son exposé.
Répondant à une question de Lyon Capitale sur le noyautage de certaines places publiques de la ville (Sathonay, Célestins notamment) par des réseaux de trafics de stupéfiants, le maire de Lyon a reconnu la situation, expliquant que des rondes régulières avaient lieu dans ces secteurs, avec la possibilité d'installer des caméras nomades (son adjoint Jean-Yves Sécheresse renvoyant la balle à la police nationale en expliquant que le problème des stupéfiants relevait surtout de cette dernière). Gérard Collomb a terminé sa réponse en précisant que "pour le ville de Lyon, nous ne sommes pas pour la dépénalisation du cannabis".
En janvier 2018, alors ministre de l'intérieur, Gérard Collomb s'était déjà montré très clair au sujet des consommateurs de cannabis : "nous allons forfaitiser ce délit. Vous connaissez ce que disait le candidat Macron pendant sa campagne, on veut effectivement tout de suite demander une somme mais ensuite il peut y avoir des poursuites. Donc, il n'y a pas de dépénalisation du cannabis. " En d'autres termes, il ne s'agit pas d'une simple contravention qui éteint la procédure mais d'une amende forfaitaire qui permet des poursuites.
Dans sa réponse aux médias lyonnais, le mairie de Lyon a précisé "nous ne sommes pas tout de suite pour la dépénalisation du cannabis."
La position du premier magistrat de Lyon sur la dépénalisation de l'usage du cannabis en ville est-elle amenée à évoluer ?