Pour Clément Chevalier, directeur de My Presqu'île, la structure de management du centre-ville de Lyon, le mouvement des Gilets jaunes a un un impact sur les commerces lyonnais “même si la ville n'est pas parmi les plus touchés, notamment par la casse”.
Plusieurs fédérations locales de commerçants et d’artisans ont été reçues vendredi par Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances et Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics, lors d'une réunion pour évaluer l’impact économique du mouvement des gilets jaunes et l’effet des mesures proposées en réponse par le Gouvernement. Pour Lyon, l'association My Presqu'île était conviée aux côtés de représentants rennais, bordelais, toulousains, grenoblois, nantais, dijonnais ou encore stéphanois. Elle a cependant fait le choix de ne pas s'y rendre. “Nous avons signé les appels communs, mais nous n'y sommes pas allés, car ici nous ne sommes pas parmi les plus touchés, notamment par la casse”, a commenté Clément Chevalier de My Presqu'île. “On avait fait un certain nombre de demandes pour sanctuariser les centres-ville, délocaliser les manifestations, ou encore mobiliser des fonds d'urgence. Ça a été entendu, mais on n’a pas de retour pour le moment de la part des ministères”, ajoute le directeur.
Concernant le mouvement des Gilets jaunes en décembre “les premiers retours concrets parlent d’une baisse de chiffre d'affaire allant jusqu'à -30% pour certains commerçants”, confie M.Chevalier. Pour les soldes qui ont démarré au début du mois de janvier, la dynamique “est moyenne”, poursuit-il. “ L'ambiance fait que les gens viennent moins. Si la dynamique est moyenne, c'est aussi parce que ça fait quelques années que les soldes sont en perte de vitesse”.
Le directeur de My Presqu'ile se veut malgré tout optimiste face au climat ambiant : “En presqu'île on n'est pas en guerre, les commerces sont ouverts. On peut se balader le samedi sans problème”. Questionné sur l'ouverture des magasins le dimanche en janvier, il explique que l'effet a été “marginal”.“L’ouverture les dimanches a été annoncée assez tard. Donc c'était difficile de s'organiser si rapidement même pour les grandes enseignes”, assure-t-il. Il se dit malgré tout favorable à la proposition de la ville de Lyon d'ouvrir les commerces tous les dimanches de l'année sur la Presqu'île. “Avec une communication en amont ça peut être intéressant pour le développement touristique lyonnais, mais aussi pour lutter contre internet. L'objectif sera surtout d'ancrer les habitudes”, conclut-il.
Presqu'île de Lyon : vers une ouverture des commerces chaque dimanche ?