Un syndicaliste de la CGT a déposé plainte contre la police qu'il dit responsable de sa fracture de la jambe, lors de la manifestation du 9 mars, à Lyon, consécutive à un tir de LBD, selon lui. L'intéressé n'exclut pas que la fracture soit liée à l'explosion d'une grenade de désencerclement.
Voilà qui ne devrait pas arranger la réputation de l'Etat français dans sa gestion de la mobilisation des Gilets jaunes, alors que l'ONU a demandé l'ouverture d'une enquête pour usage excessif de la force, il y a 10 jours. Un syndicaliste villeurbannais accuse la police de l'avoir blessé, lors de la manifestation du 9 mars, à Lyon. Dans le récit de ses mésaventures, diffusé sur France 3, il dit avoir été visé par un tir "a priori" de LBD, alors qu'il n'avait pas une attitude hostile. Prise en charge par un Gilet blanc (street-medic) il prendra la direction de l'hôpital sans avoir conscience que sa jambe est cassée. L'homme n'exclut pas que la fracture soit liée à l'explosion d'un grenade de désencerclement. "J'ai 45 jours d'ITT, et je devrai peut-être être opéré, a-t-il confié à France 3. C'est très handicapant. Je ne peux pas bouger et il y a tous les traitements." Lors de ce même acte 17 de la mobilisation des Gilets jaunes, samedi dernier, un autre homme a été gravement blessé, à l'oeil (lire ici).