Manifestation des Gilets jaunes à Lyon, le 12 janvier 2019 © Antoine Merlet
Manifestation des Gilets jaunes à Lyon, le 12 janvier 2019 © Antoine Merlet

Gilets jaunes : comment Lyon va tester l'interdiction de manifester ?

Pas de barrages filtrants, ce samedi, à Lyon, pour protéger le périmètre à l'intérieur duquel les manifestations sont interdites, mais une réponse des forces de l'ordre en cas de tentative d'infiltration.

Grande première à Lyon pour ce 22e samedi de mobilisation des Gilets jaunes. La préfecture a émis une interdiction de manifester dans le secteur commerçant de l'hyper-centre entre 12 heures et 20 heures (lire ici). Ce qui signifie aussi que partout ailleurs les manifestations sont légales. Plusieurs ont d'ailleurs été déclarées. Il s'agit en réalité davantage de l'officialisation de la feuille de route suivie depuis plusieurs mois, à savoir repousser les cortèges sur les berges de Rhône, voire au delà, à grand renfort de gaz lacrymogène si nécessaire. Une mesure soutenue par les commerçants.

"Réponse proportionnée"

Mais, comme nous l'écrivions dans la semaine, aucun barrage filtrant ne devrait être mis en place (lire ici). La préfecture a prévu une "réponse proportionnée et circonstanciée" envers les éventuels contrevenants qui s'infiltreraient dans le périmètre pour y manifester, nous a-t-on expliqué. Après une première demande de dissolution, les forces de l'ordre pourraient procéder à des verbalisations. Avec à la clé des amendes de 135 euros. Les organisateurs des rassemblements dans la zone interdite risquent eux jusqu'à 7500 euros d'amende et six mois d'emprisonnement.

Si ces mesures dissuasives ne suffisaient pas, les forces de l'ordre procéderaient alors à la dispersion des rassemblements dans le périmètre d'interdiction.

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