Personnification physique de la politique du gouvernement les réformes touchant les automobilistes (80 km/h et prix du carburants), les radars fixes sont particulièrement ciblés depuis le début du mouvement des gilets jaunes. La moitié ont été dégradés ou mis hors d'état de flasher sur l'ensemble du territoire. Les installations lyonnaises et rhodaniennes n'échappent pas à la colère.
Sale temps pour les radars fixe. Scellés au sol sans moyen de fuite, ils essuient la colère populaire depuis le début de la mobilisation des gilets jaunes. Sur 3200 installations dans l'Hexagone, seules 1500 seraient encore fonctionnelles, selon Europe 1. Pas de communication officielle de la part des préfectures à ce sujet pour ne pas encourager une course à l'échalote entre les territoires. Le site spécialisé radar-auto.com évoquait cette semaine le chiffre de 250 radars complètement détruits depuis le 17 novembre, date de l'acte I des "gilets jaunes", annonçant par ailleurs sur 2 installations sur 3 seraient hors d'état de flasher.
Les auteurs de dégradations filmés
Pas de chiffres officiels dans le département donc, mais sur les deux premières semaines du mouvement, en novembre, les forces de l'ordre ont compté 11 dégradations, comme l'a écrit Le Progrès. Le radar de l'A46 en direction du Nord a particulièrement été ciblé, régulièrement recouvert par de sacs plastiques, de scotch ou de peinture. Celui de Givors avait été repeint tout comme celui du "virage de la femme morte" et celui de Saint-Fons. Ceux de Décines et Vaulx-en-Velin ont été rhabillés, puis remis en état. Une source bien informée à confirmé à Lyon Capitale des dégradations dans le Rhône, nous confiant que les caméras de vidéosurveillance positionnées près des radars sont utilisés pour identifier les auteurs des dégradations.
95% de radars hors-service dans le Puy-de-Dôme
De la simple mise hors d'état de flasher, avec un sac plastique ou un gilet jaune scotché sur le radar, à la dégradation par le feu, les attaques sont variées. Certaines installations sont carrément découpées, d'autre abattues. Pour le gouvernement qui tablait sur des recettes record de 1,23 milliard d'euros en 2019, le manque à gagner, comme le coût des réparations, s'annonce élevé. Dans le Rhône peu de dégradations sur les radars, qui sont le plus souvent recouverts. En revanche, dans la région ceux de Portes-les-Valence, dans la Drôme, de Saint-Vulbas, Pérouges et Chateau-Gaillard, dans l'Ain, ou encore de Loisin en Haute-Savoie, ont été incendiés. Dans le Puy-de-Dôme 95% des radars étaient hors-service en début de mois, selon le décompte du journal La Montagne. Alors qu'en Haute- Loire, 18 appareils sur les 28 que compte le département ont été visés, avance France 3.