A Lyon comme à Givors, les forces de l'ordre avaient pour consigne de permettre aux consommateurs d'accéder aux zones commerciales en cet avant-dernier samedi avant les fêtes, alors que l'acte V du mouvement des gilets jaunes battait son plein.
"Business as usual". Alors que, les Fêtes de fin d'année approchant, les commerçants commençaient à s'inquiéter pour leur chiffre d'affaire, en cette période de forte consommation, grevée depuis cinq week-ends, par la mobilisation des "gilets jaunes" dans les centre-ville et les zones commerciales, les forces de l'ordre étaient mobilisées pour que le commerce tourne, ce samedi, dans le Rhône. A Lyon, un épais cordon de gendarmes mobiles bloquait les accès Nord de la place Bellecour, avec des fourgons, pour empêcher les manifestants d'accéder au secteur commerçant de la rue de la République et de la place des Jacobins. Si bien que l'odeur de lacrymogènes piquait à peine le nez des badauds qui effectuaient leurs courses de Noël à quelques rues du rassemblement. En fin de journée, certains commerçants ont tiré leur rideau de fer plus tôt que prévu, face au regain de tensions entre forces de l'ordre et les derniers manifestants redirigés vers la place Bellecour.
A Givors, aussi les commerçants ont pu accueillir des clients, alors que la zone commercial des deux vallées est particulièrement ciblée depuis le début du mouvement. Les forces de l'ordre sont intervenues pour permettre l'accès aux magasins via le rond-point bloqué par les gilets jaunes. "les forces de l'ordre ont fluidifié le trafic, nous a expliqué la préfecture ce dimanche. Nous ne voulions pas permettre que les gilets jaunes bloquent le trafic". L'intervention s'est faite dans le calme, les forces de l'ordre n'ont pas eu à charger les manifestants. Les fonctionnaires ont été remerciés par le député du secteur Jean-Luc Fugit. "Un grand merci à nos forces de l'ordre d'être intervenues avec grand professionnalisme pour améliorer la situation au centre commercial de Givors aujourd'hui", a-t-il écrit sur son compte Twitter. A priori, il n'y a pas de casse à déplorer, alors que 15 personnes ont été interpellées sur le département.