Gomis et Benalouane avec le statut de témoin assisté

Bafétimbi Gomis et Yohan Benalouane n'ont pas été mis en examen, mais voient l'enquête se poursuivre avec le statut de témoin assisté.

Après 48h de garde à vue et une audition de plus de deux heures par un juge d'instruction, Bafétimbi Gomis et Yohan Benalouane échappent à la mise en examen. Ils suivront les prochaines investigations avec le statut de témoin assisté, ce qui est le signe qu'en l'état de l'enquête, la justice estime qu'il n'y a pas d'indices graves et concordants à l'encontre des deux footballeurs.

Le juge d'instruction, Philippe Duval-Molinos, agit donc avec prudence dans cette affaire et protège du même coup la présomption d'innocence de deux footballeurs médiatiquement très exposés. En revanche, ce choix du magistrat indique qu'il existe des indices rendant "vraisemblable" qu'ils aient pu "participer, comme auteur ou complice, à la commission des infractions dont le juge d'instruction est saisi" selon les dispositions de l'article 113-2 du Code de procédure pénale qui définit le statut de témoin assisté.

Accusations graves et film

Les auditions, les confrontations de la victime de 38 ans avec les deux hommes, tout comme les expertises toxicologiques et physiologiques n'ont pas donné d'éléments déterminants aux enquêteurs. Si les enquêteurs concèdent de possibles violences morales, ils n'ont pas constaté ni établi de violences physiques à l'encontre de la plaignante.

Restent cependant les accusations graves de la victime à l'égard de Gomis et Benalouane, ainsi que le mystérieux film effacé de cette scène de viol présumée pris au moyen d'un téléphone portable. La police travaille pour récupérer le fichier de cette vidéo qui pourrait donner des indications importantes sur la réalité du scénario de cette soirée.

Fortement alcoolisée, la victime s'est dite totalement liquéfiée et sidérée par ce qu'il lui arrivait lors de ses témoignages devant les enquêteurs de la Sûreté départementale, incapable d'une quelconque réaction. La plaignante connaissait Bafé Gomis depuis quelques mois déjà. Travaillant dans le secteur médico-social, elle préparait une reconversion professionnelle dans le secteur de l'événementiel et cherchait à étoffer son carnet d'adresses et son réseau professionnel.

Questions sans réponses

Une information judiciaire est donc désormais ouverte. L'enquête se poursuit et doit apporter des réponses à de nombreuses questions pour l'instant en suspens. Si la victime était fortement alcoolisée, quel était l'état alcoolique des deux jeunes hommes, une analyse de leur taux d'alcoolémie n'ayant pu être réalisée dans un laps de temps suffisant, leur garde à vue ayant débuté plus de 16h après les faits.

La justice va également travailler sur l'appartement 43 de l'immeuble du boulevard Yves Farge où se sont déroulés les faits. Les enquêteurs vont en effet s'intéresser au voisinage de cet appartement que Bafé Gomis aurait présenté à la victime comme étant le sien mais qui pourrait être celui d'un ami de l'attaquant de l'OL. Enfin, de nombreuses expertises, techniques et psychologiques, vont pouvoir avoir lieu désormais afin d'alimenter un dossier qui apparaît bien mince pour le moment.

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