Le vélo va-t-il être la star du déconfinement ? Dès lundi, les cyclistes étaient particulièrement nombreux sur les routes de la métropole de Lyon. La conjonction de deux aides jusqu'à près de 1 000 euros pourrait encourager à sa pratique pour ceux qui pédalent déjà et ceux qui n'ont pas encore franchi le pas. Explications.
Chaque année, l'Automobile Club Association publie son bilan du budget de l'automobiliste. En 2019, tous frais compris, il s'établit à 7 029 euros pour une Renault Clio, sans compter la variable temps, plus ou moins importante en fonction de la congestion. Or forcément, dans la métropole de Lyon, quand 70 % des déplacements font moins de 3 kilomètres (voir ici), ce sont des valeurs importantes qui peuvent faire réfléchir en matière de mobilité.
Deux nouvelles aides pourraient entrer dans la balance pour la faire pencher en faveur du vélo : l'aide à l'achat de la métropole de Lyon jusqu'à 500 euros, et la mise en place du forfait mobilités durable par le gouvernement, jusqu'à 400 euros.
Les 500 euros de la métropole de Lyon
Comme nous l'expliquions dès lundi 11 mai, lire ici, la métropole de Lyon fait évoluer son aide à l'achat de certains vélos. Elle passe de 100 à 500 euros.
Sont éligibles : les vélos cargos, vélos à assistance électrique, tandems, vélos adaptés aux personnes en situation de handicap et vélos pliants (les revendeurs de Brompton se frottent déjà les mains).
"Le montant de 500 euros est le maximum attribué par la collectivité à chaque bénéficiaire à condition que ce montant ne soit pas supérieur à 50 % du montant total TTC de l’achat", précise la métropole.
Pour ceux qui ont déjà un vélo, il est également possible de toucher cette aide pour "le transformer un vélo en vélo à assistance électrique" ou "en triporteur".
Toutes les précisions sur ce dispositif valable du 4 mai au 31 décembre 2020 sont disponibles ici.
Les 400 euros du forfait mobilités durables
Le gouvernement a publié un décret permettant la mise en place d'un forfait "mobilités durables" dans les entreprises (disponible ici).
L'employeur peut ainsi prendre en charge les frais de mobilités pour ses salariés qui viennent en vélo (classique ou VAE), en covoiturage ou via des services de mobilité partagée, jusqu'à 400 euros par an (200 euros pour les employés du secteur public).
Cette somme est entièrement défiscalisée, non soumise aux cotisations sociales pour le salarié comme l'employeur. Elle peut être cumulée avec le remboursement de la moitié de l'abonnement de transport, dans la limite de 400 euros par an (un abonné TCL qui bénéficierait du remboursement sur 12 mois, obtiendrait seulement 16 euros en plus).
Seul gros bémol, les entreprises ne sont pas obligées de verser ce forfait mobilités durables, mais pourraient avoir intérêt à le faire dans le cadre du déconfinement pour permettre à leur salarié d'y trouver une alternative à la voiture ou aux transports en commun.
Quant à celles qui cherchent une caution "verte" ou "durable", elles y trouveront un élément bénéfique à leur image.