C'est la "Journée du dépassement". Les Lyonnais peuvent se targuer d'avoir une empreinte écologique par habitant plus faible que la moyenne nationale, même si elle reste nettement supérieure au seuil de durabilité mondiale.
Cette année, la "Journée du dépassement" tombe le 8 août, selon l'institut international de recherche Global Footprint Netwok . Cette date marque le jour de l'année lors duquel la demande exercée par l'humanité sur la nature (l'empreinte écologique) dépasse la capacité de la planète à régénérer ses ressources et à absorber les déchets, dont les émissions de carbone.
La France génère une empreinte écologique supérieure aux capacités de la planète. Elle consomme et rejette trois fois plus de ressources et de déchets que la planète n'est en capacité de produire et de recycler en une année. Les habitants de Lyon en consomment pour leur part moins.
Logement et mobilité de la ville, facteurs clefs des bons résultats lyonnais
L'Observatoire de l'Environnement du Grand Lyon a en effet calculé l'empreinte écologique du territoire de la Communauté urbaine de Lyon. Cette étude de 2011 a révélé qu'avec 4,89 hectares par an et habitant, l'empreinte écologique par habitant y est plus faible que la moyenne nationale, de 5,26 ha/hab.
Le logement et la mobilité de la ville peuvent expliquer cette différence avec la moyenne nationale. La concentration de l'urbanisation à Lyon permet en effet un gain énergétique sensible. L'important réseau de transports en commun réduit lui aussi l'empreinte écologique lyonnaise.
Une empreinte nettement supérieure au seuil de durabilité mondiale
Mais ce niveau de consommation, bien que positif par rapport au national, est à relativiser. Il reste nettement supérieur au seuil de durabilité mondiale, de 1,9 ha/hab. L'étude nous apprend que les principales causes de la forte empreinte écologique lyonnaise sont l'alimentation (88%), le transport des personnes (25%) et la production et l'utilisation des biens (29%).
L'Observatoire de l'Environnement du Grand Lyon apporte ainsi à son étude quelques conseils pour améliorer son empreinte écologique, dont quelques uns sont à la portée de tous : favoriser les productions locales, les produits issus d'une agriculture biologique et de saison, substituer une partie des protéines animales consommées par des protéines d'origine végétale, réduire les déplacements routiers et préférer les transports en commun. De quoi conserver notre rang national !