Les manifestations lycéennes sont plus calmes ce lundi dans la métropole de Lyon. Des blocages bien plus importants sont attendus mardi.
Plusieurs lycées de la métropole sont bloqués ce matin par des lycéens. Selon une source syndicale, les lycées Colbert (Lyon), Alfred de Musset (Villeurbanne), Albert Camus (Rillieux-la-Pape), Hélène Boucher (Vénissieux) et Lumière (Lyon) sont bloqués. “D'autres lycées voulaient bloquer (Jean-Paul Sartre, Condorcet, Faÿs, Broselette), mais la police était très présente et en nombre dès ce matin. Du coup, la journée va être plutôt consacrée aux assemblées générales (AG) et à des actions symboliques en soutien aux lycéens interpellés”, confie Bastien Quesada, délégué fédéral de l'UNL.
“Il nous faut les profs avec nous”
Vendredi dernier, les lycéens rassemblés à la Bourse de travail avaient voté pour la grève générale dans tous les lycées de la métropole durant toute cette semaine. Tous voulaient faire entendre leurs voix contre “ParcourSup, la réforme du BAC et le service citoyen obligatoire”. Durant cette AG, les lycéens ont unanimement soutenu un rapprochement de leurs actions avec celles des professeurs.“Mardi on soutient nos professeurs parce qu'on a besoin d'eux. Il faut faire les blocus et les manifs eux parce que ce n’est que comme ça qu'on va y arriver”, déclarait un élève à la tribune. “Il nous faut les profs avec nous parce que ce n'est pas en se faisant gazer tous les jours que l'on va réussir”, ajouter une autre. Un soutien salué par des professeurs présents. “Vos revendications sont les nôtres depuis l'an passé. L'école du tri ce n'est pas l'école de la République”, a scandé une professeure d'anglais.
Convergence avec les Gilets jaunes
Quant à une fusion du mouvement lycéen avec les Gilets jaunes, les avis étaient plus partagés. Si certaines estimaient ne pas avoir “les mêmes revendications”, d'autres plaidaient pour la convergence des luttes. “On doit être tous ensemble contre Macron. Oui, il y a peut-être quelques racistes, homophobes ou je ne sais quoi chez les Gilets jaunes, mais ce sont des Français qui sont dans la merde, comme nous. Il faut se rassembler face à Macron qui veut nous diviser”, a lancé une étudiante. Le gros des manifestations est attendu demain dans la métropole lyonnaise.