Ce jeudi, la municipalité a réagi officiellement pour défendre sa position après quinze jours de grève dans les cantines. Selon nos informations, les services de Gérard Collomb ont aussi rouvert le dialogue avec la CGT en vue de celle prévue pour la rentrée de septembre. La première table ronde d’une longue série ? Bilan d’avant-vacances d’été.
"Depuis un an, des rencontres mensuelles ont été proposées aux syndicats, pour avancer en concertation, et un diagnostic a été effectué école par école", est-il écrit dans le communiqué que la mairie de Lyon a fait paraître ce jeudi. A croire qu’après une quinzaine de jours de galère pour enfants et parents de nombre d’écoles lyonnaises, cela n’aura pas suffi.
Car ce vendredi – comme la veille –, 35 restaurants scolaires sont restés porte close sur les 122 habituellement en service. Mais la mairie de Lyon refuse de porter le chapeau de ce conflit qui dure : "Le processus de concertation a été rompu, estime-t-elle, pour laisser place à des revendications centrées sur l’embauche de personnels supplémentaires, imposant avec moins de 25 % d’agents grévistes une paralysie de nombreuses cantines, au détriment des familles."
Les parents “impactés” remboursés pour les repas non pris
En somme, l’objectif prioritaire de Gérard Collomb n’a pas changé : "Maintenir l’équilibre budgétaire de son service public”. Or, si la mairie se défend de toute responsabilité, elle n’en dédommagera pas moins les parents dont les enfants étaient déjà inscrits à la cantine en cette fin d’année. Expliquant que la facturation des repas a été réalisée vendredi 28 juin sur les mois de juin et de juillet par les directions d’école, elle l’assure, "les parents impactés par la grève des cantines seront bien sûr régularisés sur les repas non pris".
Une promesse en entraînant d’autres, la mairie avance vouloir "améliorer l’encadrement de proximité dans les écoles et les cantines, la réorganisation de la direction de l’éducation et les règles de remplacement" – et ce, sans investir plus que les 2,7 millions d’euros évoqués afin d’assurer la couverture santé des agents.
En effet, la municipalité chiffre à 115 le nombre de créations de postes depuis 2010 et à 250 000 euros le montant investi pour réduire la pénibilité des tâches. Elle estime ainsi que "l’expansion des équipes a été réalisée en cohérence avec l’augmentation de la fréquentation, dans un contexte où la masse salariale de la direction de l’éducation représente 68 % de son budget de fonctionnement".
Gérard Collomb/CGT-CFDT : dialogue rétabli
Appelant l’intersyndicale CFTC-Unsa-Sud à régler "les problèmes réels (…) dans un climat raisonnable et responsable", ce communiqué officiel fait un autre vœu : "Alors que des préavis de grève ont été déposés pour la rentrée 2013, le dialogue peut se poursuivre cet été dans le cadre d’un accord de méthode."
Ce vœu a été, en partie, réalisé dès ce jeudi, non par l’intersyndicale organisatrice de ce mouvement d’avant-vacances d’été, certes. Mais avec une rencontre entre l’intersyndicale CGT-CFDT et Gérard Collomb afin de reprendre les négociations quant à la grève annoncée pour la rentrée de septembre. "A cette occasion, nous confie le secrétaire général de la CGT Lyon Richard Delauzun, nous avons d’abord demandé la création de moyens nécessaires pour assurer une rentrée de qualité, et dans un second temps de continuer les chantiers de réorganisation des services pour l’année prochaine et celle à venir." Sans plus de détails pour l’heure. Mais l’été promet d’être long.