Les praticiens hospitaliers sont appelés à faire grève le 26 septembre. Les Hospices civils de Lyon seront touchés mais les urgences assurées.
C'est pour réclamer une revalorisation des carrières à l'hôpital et une meilleure prise en considération de leur temps de travail que plusieurs syndicats de médecins appellent à la grève ce lundi 26 septembre. L'intersyndicale Avenir hospitalier et la Confédération des praticiens ds hôpitaux soutiennent ainsi le mouvement lancé par le syndicat d'anesthésistes réanimateurs SNPHAR-E.
"Les médecins hospitaliers méritent reconnaissance du travail quotidien accompli jour et nuit, écrit Avenir hospitalier. De partout nous remontent mépris, précarisation, maltraitance, et, en conséquence, montée de l'intérim médical, plaie hospitalière à présent légalisée au détriment du recrutement de forces jeunes ou du maintien des praticiens hospitaliers en place. Le refus de généraliser un décompte lisible du temps de travail des praticiens, de reconnaitre le travail de nuit à la hauteur de ses difficultés constitue une maltraitance organisée."
Un anesthésiste sur deux mobilisé à Edouard-Herriot
La grève s'annonce "massive" selon le syndicat, et ce sur l'ensemble du territoire national. "La grève est d'abord celle des anesthésistes, qui seront mobilisés pour moitié sur l'hôpital Edouard-Herriot, reconnaît Valérie Durand-Roche, directrice du Groupement hospitalier centre des Hospices civils de Lyon, contactée par Lyon Capitale. Mais d'autres médecins comme des urgentistes et des gériatres, voire d'autres spécialistes, vont rejoindre le mouvement."
Elle tient toutefois à se montrer rassurante quant à l'accueil des patients : "Pour assurer la continuité des soins, nous avons émis des assignations pour les urgences et les opérations qui ne peuvent être reportées. Certains actes peuvent être déprogrammés ou repoussés à un ou deux jours près, sans conséquence pour les patients. Mais les urgences vitales et les opérations impératives seront assurées, sans perte de chances pour les malades."
La grève de lundi est une première journée, et pourrait être reconduite chaque lundi. "Dans la cas où la grève continuerait, nous pourrions augmenter le nombre d'assignations", répond Valérie Durand-Roche.