La grève des éboueurs de la société Pizzorno entre dans sa 3e semaine à Lyon. Alors que les ordures s'entassent toujours dans les rues, les prochains jours seront décisifs pour la sortie du conflit ou son enlisement.
Les éboueurs salariés de Pizzorno sont en grève depuis le 2 avril. Ils demandent une revalorisation salariale de 300 euros, ainsi que des améliorations de leurs conditions de travail. Les collectes tournent à 50 % des capacités dans les 3e, 6e et 8e arrondissement de Lyon, mais aussi à Villeurbanne, Bron et Vaulx-en-Velin et les ordures s'entassent dans les rues.
Cette semaine devrait être décisive pour la poursuite du conflit, les négociations avec la société Pizzorno n'ont rien donné. Ce lundi matin, le président de la métropole de Lyon David Kimelfeld convoque les dirigeants de l'entreprise "pour travailler sur la bonne exécution du marché qui lie la Métropole de Lyon à la société Pizzorno". À 11 heures, devant le siège de la métropole, les éboueurs en grève organiseront une manifestation. Ils doivent en théorie se diriger ensuite vers l'hôtel de ville, mais pourraient rester statiques au final, si la réunion entre Kimelfeld et Pizzorno perdure.
Tous les jours, les éboueurs se massent devant l'entrepôt de Pizzorno à Vénissieux. Ce lundi matin, des ordures et pneus ont brûlé devant l'entrée, déclenchant l'intervention des pompiers. Des salariés d'autres villes, ainsi que des intérimaires sont chargés de réaliser les tournées, avec plus ou moins d’efficacité. Une fois l’incendie éteint, ils ont pu quitter l'entrepôt. La situation se tend de plus en plus et les grévistes espèrent que la médiation de la métropole de Lyon permettra de trouver une issue favorable au conflit social.
Les pompiers sont arrivés ! #Eboueurs #Greve #Pizzorno #Lyon pic.twitter.com/gGZLHB0MsF
— Solidaires Rhône (@SolidairesRhone) 15 avril 2019
Demandez 300€ d'augmentation est très grave. D'autres métiers tout aussi compliqués et parfois plus ne sont pas payé plus.
Quand tu acceptes le poste, tu acceptes la paie.
Tu penses mériter plus..? tu cherches, tu te formes, tu postules et tu obtiens le job adéquat.
Mais en aucun cas tu prends en otage ton entreprise qui te paie et encore moins les citoyens (qui peut-être eux aussi travaillent plus sans pour autant faire plus chier...).
La loi de l'offre et la demande existe aussi sur le marché du travail, si d'autres veulent faire le job dans les conditions salariales proposées, les patrons n'ont pas à céder. Et c'est valable pour tous les secteurs, toutes les classes sociales et toutes les politiques.
Je n'ai aucune compassion pour de telles revendications et suis prêt à laisser les poubelles dans les rues les jours qu'il faudra.
Oui aux droits de grêve, non au grand n'importe quoi.