Une grande partie des médecins libéraux exerçant dans les cliniques lyonnaises seront en grève illimitée à partir du 12 novembre. Conséquence directe, de nombreux services d’urgence garderont le rideau baissé, tout comme certaines maternités. Les interventions chirurgicales programmées ont pour la plupart été annulées. Lyon Capitale fait le point.
Les cliniques tourneront au ralenti ou ne fonctionneront pas du tout la semaine prochaine à Lyon. L’intersyndicale "Le Bloc" qui regroupe plusieurs syndicats de chirurgiens, d’anesthésistes et de gynécologues-obstétriciens a lancé un appel à la grève illimitée dans les établissements de santé privés à partir du 12 novembre. Les médecins libéraux qui entament ce mouvement réclament le retrait d’un avenant qui encadre les dépassements d’honoraires et l’ouverture de nouvelles négociations.
Ils exigent la prise en compte des spécificités liées à leurs activités. Ils redoutent une diminution de leur rémunération et souhaitent "que soient prises en considération la nécessité de compléments d’honoraires et les graves difficultés démographiques de ces spécialités". Ils craignent qu’à terme leurs spécialités ne disparaissent du secteur 2 (secteur conventionné à honoraires libres). À Lyon, comme partout ailleurs en France, les cliniques sont fortement impactées par ce mouvement. Trois secteurs d’activité seront particulièrement touchés : les maternités, les urgences et les IVG.
Le point clinique par clinique
Clinique du Tonkin : Une partie des praticiens est en grève. Le service d'urgence gardera portes closes. Néanmoins, les urgences cardiologiques, la réanimation et la dialyse fonctionneront normalement. La maternité sera ouverte pour les parturientes suivies dans l’établissement. La plupart des chirurgies programmées ont été annulées.
Clinique de la Sauvegarde : Tous les médecins concernés par l’appel sont grévistes. Les urgences seront fermées. Si la continuité des soins est assurée, toutes les interventions programmées ont été annulées. Il n’y aura pas de nouvelles admissions.
Clinique du Val-d’Ouest : Arrêt total de l’activité. La continuité des soins est assurée par les praticiens, mais pas de blocs opératoires. La direction avoue ne pas avoir de visibilité sur la durée du mouvement.
Clinique Charcot : Les praticiens ont décidé de ne faire grève que le 12 novembre. Toutes les interventions programmées ont été annulées. Il n’y aura pas de prise en charge en urgence.
Clinique de Rillieux-la-Pape : Les urgentistes, les obstétriciens et les astreintes dans les différentes spécialités sont en grève. Les urgences seront fermées. 2 infirmières seront néanmoins présentes pour réorienter les patients sur les différents hôpitaux, sans pour autant effectuer de soins. Une sage-femme assurera une permanence mais redirigera dans la mesure du possible les patientes. Tous les blocs programmés n’ont pas été annulés.
Hôpital privé de l’Est lyonnais : La situation est semblable à celle de la clinique Charcot. La grève ne devrait pas dépasser la journée.
Clinique Natecia : La direction de l'établissement n’a pas été en mesure de préciser l’impact de la grève sur le fonctionnement de la maternité. Le Dr Serge Atlan, président de la commission médicale d'établissement, précise néanmoins qu'un arrêt total des urgences et de l'activité chirurgicale anesthésique et obstétricale est observé, sans limitation de durée. Les patients sont redirigés vers l'Hôpital Femme Mère Enfant et le Centre hospitalier Saint Joseph - Saint Luc.
Je suis le Dr ATLAN président de la C.M.E. De NATECIA surpris par la réponse de la direction je me permets de préciser les faits suivants À Natecia arrêt total de l activité chirurgicale anesthésique et obstétricale urgence comprise,en dehors de toute réquisition. Bien évidemment la continuité des soins sera assurée au sein de l' établissement Cordialement. Dr ATLAN S. H.P Natecia 22 Avenue Rockefeller 69008 Lyon
Les efforts doivent être supportés par TOUS les Français; les dépassements d'honoraires sont facteur d'injustice. Très franchement, je ne crois pas que les chirurgiens soient les plus à plaindre en ce moment. Les infirmières surement, oui.
Ce doit être les premiers à rouspéter, lorsque les ouvriers font grêve (SNCF, TCL,par exemple) Car un smicard est assez payé, un riche jamais assez! Encore des cerveaux qui vont partir déclarer leurs impots en Belgique. Pour une France solidaire, vraiment con ce slogan!