En grève depuis plus d'un mois, les sapeurs-pompiers du Rhône sont désormais installés jours et nuits devant l'Hôtel de la Métropole de Lyon. Ils demandent une revalorisation salariale ainsi que des postes supplémentaires.
En grève depuis le 1er octobre dernier, après s'être introduits au siège de la Métropole de Lyon et avoir muré l'Etat major, les sapeurs-pompiers du Rhône sont désormais installées au pied de l'Hôtel de la Métropole de Lyon. Mobilisés jours et nuits sous les barnums du "campement permanent", situé à l'angle des rues Paul Bert et Garibaldi, ceux-ci demandent une revalorisation salariale, ainsi que 100 à 150 postes supplémentaires.
Visite de la présidente du SDMIS
Ce lundi 18 novembre, la présidente du SDMIS (service départemental et métropolitain d’incendie et de secours) Zemorda Khelifi s'est rendue sur les lieux afin d'échanger avec les pompiers. Un dialogue compliqué, n'ayant abouti à aucune réponse, comme l'affirme l'un des pompiers : "On a une urgence, on a besoin d'avoir une réponse financière aujourd'hui, et la présidente nous renvoie à l'attente de l'Etat providence, sous un délai de minimum deux ans." Une impasse, face à laquelle ceux-ci ont questionné la présidente quant à la possibilité ou non, d'un refléchage budgétaire. "Nous avons suggéré de modifier le fléchage budgétaire interne, mais on nous a répondu que le budget était bon et qu'il n'y avait pas de correction à faire".
Vendredi 15 novembre, Bruno Bernard avait également pu échanger avec les délégués de l'intersyndicale, mais sans avancée une fois de plus selon l'un des pompiers. "On est sur le même discours, on dépend d'un grand nombre de personnes et on nous laisse dans le flou".
"Nous sommes tous à bout de souffle"
"Nous sommes tous à bout de souffle", déclare le même pompier, avant de poursuivre : "On est obligé de faire glisser les équipages, on intervient de moins en moins souvent sur nos secteurs, on est plus sur de la proximité. Il arrive quotidiennement que les sapeurs-pompiers de Villeurbanne se déplacent dans le neuvième arrondissement". Un sous-effectif qui impacte les conditions de travail des équipes, demandant plus de financement, afin d'être plus nombreux et plus efficaces.
Des mobilisations qui ne devraient pas s'arrêter de si tôt
Face à ce manque de réponse, les sapeurs-pompiers du Rhône affirment vouloir poursuivre leurs mobilisations et rester en grève illimitée. Les syndicalistes appellent également les habitants et les élus à se joindre à leur mobilisation.
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