Manifestation du 16 février à Lyon contre la réforme des retraites (Photo Julien Barletta)

Grève du 16 février à Lyon : moins de manifestants, plus de violences

Les manifestants étaient moins nombreux ce jeudi 16 février. Entre 8 000 et 20 000 personnes ont battu le pavé. La violence, elle, monte d'un cran.

La grogne continue contre le projet de loi du Gouvernement. Selon les syndicats, 20 000 personnes sont descendues dans la rue. La préfecture en a dénombré 8 000. Les vacances scolaires ont porté un coup au mouvement contre la réforme des retraites. Les syndicats ont appelé à une nouvelle grève massive le 7 mars prochain pour essayer de faire reculer l'exécutif.

(Photo Julien Barletta)

Dans son ensemble, le cortège a suivi sa route dans le calme entre la Manufacture des Tabacs et Bellecour. Comme à l'accoutumée, chants et slogans étaient de mise. À l'image de La chanson des Canuts, d'Aristide Bruant, entonnée avant de passer le pont de la Guillotière. Un groupe de black blocs s'est placé en tête de cortège et a arrêté l'avancée à plusieurs reprises. Des perturbations "décidées démocratiquement" selon les syndicats qui ont pourtant sommé le groupe d'"avancer".

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"On n'en veut pas de cette loi", clame un manifestant, "64 ans c'est beaucoup trop." Ce dernier est un habitué. Jusque là, il a participé à tous les mouvements de grève contre la réforme. "Je vais continuer jusqu'au bout", dit-il, déterminé. "C'est tout de même impressionnant de voir autant de monde, même pendant les vacances", se réjouit une autre manifestante.

Ce manifestant interpelle les passants : "Allez bosser, j'ai faim !" (Photo Julien Barletta)

La grogne monte, la violence aussi

Si le cortège a progressé sans encombre sur la majorité du trajet. Un groupe d'une cinquantaine de black blocs était là, en tête. Durant toute la manifestation, les militants ont provoqué les forces de l'ordre en place : chants, insultes, jets de bouteilles en verre. À plusieurs reprises, ces derniers ont renversé des conteneurs à verre pour s'équiper. Des banques ont été taguées et des poubelles incendiées.

C'est devant l'Hôtel Dieu, rue de la Barre, que la situation a dégénéré. Les individus en tête se sont écartés pour laisser passer les groupes syndicalistes. Une pluie de verre s'est par la suite déversée sur les forces de l'ordre qui ont chargé les individus à risque. La grogne est alors montée d'un cran, les jets de bouteilles se sont intensifiés et plusieurs charges ont eu lieu. Les forces de l'ordre ont fait, par deux fois, usage du canon a eau pour disperser la foule.

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