Ce jeudi, les cantinières des restaurants scolaires de Villeurbanne démarrent une grève reconductible. Trois restaurants scolaires seulement ont pu servir des repas chauds ce midi. Déçus de leur entrevue en mairie, les agents des cantines ont voté la reconduction du mouvement pour vendredi.
Ils étaient près de 70 dans les couloirs de l’hôtel de ville de Villeurbanne ce jeudi midi. Les agents des cantines scolaires entamaient là leur premier jour d’une grève reconductible. Une dizaine d’entre eux a été reçue pendant plus d’une heure par Samba Gueye, adjoint à l’éducation, Dominique Balanche, adjointe aux Ressources Humaines ainsi que plusieurs directeurs des services concernés.
Ce mouvement, qui rassemble aujourd’hui différents agents du pôle service de restauration, a été initié par les référents « liaison froide », chargés de réceptionner les plats chauds préparés à la cuisine centrale, de les réchauffer puis de les servir aux enfants. Un poste qui n’est plus réservé à un cuisinier et que ces référents, un par école, prennent en charge, en plus du ménage et du management d’une équipe. « On multiplie nos tâches et nos responsabilités, le tout pour un salaire de catégorie C », dénonce l’un d’eux.
Les repas froids, une solution temporaire
Un peu moins de 40 % des agents sont en grève selon la mairie, ce qui empêchera le service de plats chauds dans plusieurs cantines ce midi. Trois restaurants scolaires ont pu servir des repas chauds, trois ont dû fermer ce midi. Pour compenser, un service de repas froids a été mis en place dans les 18 autres restaurants. "Une solution pour jeudi et vendredi mais qui ne pourra pas durer si la grève persiste", explique-t-on à la Ville.
Les raisons de cette gronde sont multiples, à commencer par une demande de hausse des effectifs. Sur ce point, les services municipaux les ont entendus. La mairie leur a proposé, en échange d’une suspension de la grève, la mise en place de groupes de travail afin d’évaluer les besoins école par école, puis une nouvelle réunion mardi pour faire le point.
Grève reconduite
En revanche, les agents en grève réclamaient également une augmentation des salaires et des primes. Sur ces deux sujets, la mairie est restée inflexible, faisant valoir qu’aucun budget n’avait été prévu pour de nouvelles primes et qu’une hausse nationale des agents de catégorie C était prévue dans les mois à venir.
Une réponse qui n’a pas satisfait les grévistes qui, immédiatement l’entrevue terminée, ont voté la reconduction de la grève vendredi, avec un nouveau rassemblement devant l’hôtel de ville à midi.
Mise à jour (15h47)