"Chez nous en Auvergne-Rhône-Alpes, c’est 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7" dénonce la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), à propos de la grève SNCF. Elle demande notamment aux syndicats "de mettre fin à une grève devenue incompréhensible pour l’opinion".
Pour la Fnaut, le ton est ferme : "la grève des cheminots a assez duré, les voyageurs sont à bout". Dans un communiqué, les associations d'usagers déplorent une grève qui perturbe les services de transports "au moins 3 jours sur 5, et non 2". Pour Jean Sivardière, vice-président de la fédération, "les voyageurs se plaignent d’une grève pratiquement en continu, où après deux jours de grève il faut presque une journée pour rétablir un service normal". Quant aux indemnités et modalités de remboursement proposées par la SNCF, celles-ci sont jugées “de loin insuffisantes pour les usagers".
Le système ferroviaire en danger ?
Par ailleurs, la Fnaut craint que la grève SNCF ne pousse les voyageurs à se tourner définitivement vers d’autres modes de transport que le train, parfois jugés moins sûrs et moins respectueux de l’environnement. "Une grève prolongée habitue les voyageurs non captifs du train et les chargeurs à se passer du train. Elle les incite à se tourner vers les modes de transport concurrents […] au détriment de la sécurité routière et de l’environnement", explique la Fnaut dans son communiqué. Jean Sivardière ajoute que "pour le transport de marchandises, le risque est encore plus grand".
La Fnaut demande notamment aux syndicats de "mettre fin à la grève, car elle affecte gravement l’activité économique et met leur entreprise et le rail en péril, et d’accepter l’introduction de la concurrence dans le secteur ferroviaire”.