Les trois mois de grève de la SNCF sont terminés. Pourtant, la fédération des associations d’usagers des transports (Fnaut) en Auvergne-Rhône-Alpes dénonce des “méthodes à revoir” face à une situation qui n’est “toujours pas revenue à la normale”.
“Des trains sont encore supprimés”, déplore la Fnaut dans un communiqué ce jeudi. L’association d’usagers, qui demandait en mai dernier l’arrêt total de la grève, estime aujourd’hui que la SNCF doit “revoir ses méthodes” concernant l’annonce des perturbations et les modalités de remboursement des usagers. Premier point saillant : les perturbations engendrées par les retards de maintenance accumulés pendant la grève, qui selon la Fnaut, sont annoncées trop tard. “Nous demandons à la SNCF d’afficher les plans de transport au minimum 24 heures avant leur application comme la loi l’oblige”, déclare la fédération, toujours dans son communiqué.
Des mesures de dédommagement “complexes à obtenir”
La Fnaut salue la SNCF pour la mise en place de la procédure de dédommagement de 50% des abonnés annuels pour la période de grève d’avril et mai. Elle pointe cependant du doigt les conditions de remboursement difficiles pour les abonnés mensuels, qui doivent effectuer leur démarche sur internet. “Entre le peu d’information constatée en gare, l’information cachée sur le site TER et une période réduite qui déborde sur les vacances scolaires, tout contribue à réduire le nombre de dédommagements”, relève la Fnaut, qui demande une prolongation de la période et une possibilité de se faire rembourser au guichet. Jusqu’alors, la SNCF octroyait un délai d’un mois aux abonnés mensuels pour demander leur dédommagement. La Fnaut souhaite allonger cette période au-delà du 15 juillet. Elle demande également à la région Auvergne-Rhône-Alpes de “faire pression sur la SNCF pour que les abonnés soient correctement remboursés”.
Si les conditions de circulation des trains tendent à un retour à la normale, la CGT a lancé un nouvel appel à la grève au niveau national, prévue le jeudi 19 juillet.