Un peu plus d’un mois après son hospitalisation en unité Covid à la clinique de La Sauvegarde, dont dix-huit passés en coma artificiel, Brigitte, 68 ans, se remet petit à petit. Pour Lyon Capitale, elle raconte son “expérience”, son parcours pour rester en vie, du gros rhume du début jusqu’à son réveil “terrifiant”.
Ce samedi 4 avril, Brigitte, soixante-huit ans, originaire de Lyon, entre en service de réanimation. Atteinte de la forme la plus sévère du coronavirus, sa détresse respiratoire est telle que les médecins décident de la plonger dans un coma artificiel. Comme vingt-sept autres habitants du Rhône et 502 Français ce même jour. Le scanner thoracique l’a confirmé quelques heures plus tôt : les pneumologues ont observé ces fameuses opacités en verre dépoli condensantes, signes d’une grave atteinte pulmonaire. “Normalement, au scanner, on voit le poumon tout noir, c’est l’air qui le remplit, explique Aline Bajard, pneumologue et référente à la clinique de La Sauvegarde, à mi-chemin d’Écully et La Duchère. Quand une personne développe une forme sévère de la Covid-19, les zones blanches sont généralisées. Les échanges gazeux vitaux entre l’oxygène et le dioxyde de carbone ne peuvent plus se faire. Les alvéoles qui contiennent normalement de l’air regorgent de cellules inflammatoires et le sang ne peut plus se réoxygéner.”Il vous reste 88 % de l'article à lire.
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