Grégory Doucet au Centre de dépistage coronavirus du Palais des Sports de Gerland.

Guerre : Grégory Doucet regrette dans Lyon Capitale "une Europe affaiblie" face à la Russie

Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé ce jeudi matin "une opération militaire" en Ukraine. Le maire de Lyon, Grégory Doucet, regrette que l'Europe "n'arrive pas à être extrêmement forte et ferme", face au président russe.

Des forces terrestres russes sont entrées sur le territoire ukrainien, notamment depuis la Crimée annexée, ont indiqué jeudi les garde-frontières ukrainiens. "Des véhicules militaires russes, y compris des blindés, ont violé la frontière", expliquent ces derniers.

Le président français Emmanuel Macron, "condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l’Ukraine. La Russie doit mettre immédiatement fin à ses opérations militaires".


"Que la présidentielle se tienne dans un moment où on a besoin d'une Europe soudée, ce n'est pas raisonnable"

Grégory Doucet, maire de Lyon


Grégory Doucet, le maire de Lyon, se confie sur la situation en Ukraine : "Je suis extrêmement inquiet, préoccupé par ce qui est en train de se passer. Je suis très triste, affligé, par les décisions prises par le président Vladimir Poutine. Même si les fins observateurs de la politique étrangère russe annonçaient déjà que tout était écrit, un nouveau cap a été franchi. C'est affligeant, très triste, et très préoccupant pour le peuple ukrainien".

Le maire de Lyon va plus loin : "Je trouve qu'il est très inquiétant que la présidence française de l'union européenne - qui oblige le président de la République à se mobiliser sur cette question-là - intervienne dans un moment où nous sommes dans une année électorale. Même si on se doit de faire confiance au président de la République et à sa capacité à se mobiliser sur le sujet, l'Europe en est quand même affaiblie. Qu'une élection aussi importante qu'une élection présidentielle se tienne dans un moment où on a besoin d'Europe soudée, d'une Europe qui parle d'une seule voix, ce n'est pas raisonnable. C'est un commentaire qui n'est qu'indirectement lié à la situation ukrainienne. Mais on n'est pas dans le meilleur contexte pour créer une union solide entre les pays de l'Europe pour qu'ils puissent parler d'une seule voix".

"Poutine il impose les règles du jeu, et nous on essaye de jouer avec d'autres règles. Ca ne peut pas fonctionner de cette façon-là"

Grégory Doucet poursuit : "Face à un président Poutine, qui lui est extrêmement au clair dans ce qu'il veut, extrêmement ferme dans ses positions, quand on a en face des responsables qui sont dans l'hésitation, qui n'arrivent pas à être extrêmement forts et fermes en en parlant véritablement d'une seule voix, nécessairement on lui ouvre la voie, on lui laisse un peu les mains libres, et c'est ce qu'il se passe".

"Vladimir Poutine il impose les règles du jeu, et nous on essaye de jouer avec d'autres règles. Ca ne peut pas fonctionner de cette façon-là. On est dans une situation que l'on connaît depuis presque 20 ans. En 2008, les choses étaient écrites, étaient claires. L'une de nos priorités doit être de baisser toutes nos dépendances à l'égard de la Russie, en premier lieu nos dépendances - il n'y a pas que la France qui est concernée - aux importations de gaz russe", conclut Grégory Doucet.

Dès ce soir, l’Hôtel de Ville de Lyon sera pavoisé aux couleurs de l’Ukraine.

Lire aussi : Guerre : les forces terrestres russes entrent en Ukraine, les premières réactions à Lyon

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