L’acteur et réalisateur français participe en ce moment au concours de saut d’obstacles international 2*de Lyon, à l’occasion du salon Equita Lyon. Ce mercredi matin, Guillaume Canet a accordé un entretien à Lyon Capitale, au cours duquel il explique comment l’équitation participe à son équilibre et lui a appris l’humilité.
Lyon Capitale : Vous souvenez-vous de votre première rencontre avec le cheval ?
Guillaume Canet : Très bien. Je devais avoir 12 ou 13 ans. J'avais été voir mes sœurs dans le centre équestre où elles montaient depuis quelque temps déjà. J'avoue que je n'étais pas vraiment attiré par l'équitation. Mais leur monitrice a insisté pour que j'essaye, au moins. On m'a mis sur un poney de voltige, et là j'ai tout de suite accroché. J'ai aimé ce contact, ce mouvement. Et j'ai vu quelques gamins qui sautaient des barres dans la carrière d'à côté. Comme j'aime la compétition, je me suis dit que j'essaierais bien ça. Dès la semaine suivante, j'étais de nouveau à cheval. J'ai rapidement fait mon premier concours d'entraînement, que j'ai remporté. C'était fou. C'était une telle sensation !
Qu’est-ce que le cheval évoque immédiatement chez vous ?
C'est d'abord une odeur qui éveille tous les autres sens. Il n'y a pas de triche, avec le cheval. Il y a une complicité immédiate qui passe, ou qui ne passe pas, mais là aussi c'est intéressant. Moi, j'aime les chevaux relâchés, détendus, relax. Ça m'impose de l'être aussi. Ce matin, pendant mon tour, j'étais détendu. Du coup, la complicité que j'ai avec le cheval a fonctionné et nous avons fait une bonne performance. On dit que les chevaux vous ressentent, et c'est vrai. Sincèrement, ce n'est pas des conneries.
Diriez-vous que le cheval est un animal intelligent ?
Oui, évidemment. Le cheval est un animal particulièrement intelligent. Au moins tous ceux que l'on voit ici, qui sautent à ce niveau dans ces concours. S'ils n'avaient pas cette forme d'intelligence et de confiance, ils ne sauteraient tout simplement pas.
Qu’est-ce que l’équitation a forgé chez vous ?
Elle m'a appris l'humilité. L'équitation est un sport où on réussit un jour, et le lendemain on peut tout perdre et devoir tout reprendre à zéro. C'est un sport de couple. On dépend l'un de l'autre et on ne peut pas fonctionner sans une réelle complicité entre le cavalier et son cheval. Aujourd'hui, l'équitation m'apporte un réel équilibre dans ma vie, par sa pratique, par la proximité avec les chevaux, certes, mais aussi par cette ambiance autour des terrains de concours, par les gens passionnés que l'on côtoie.
Professionnellement, que vous a donné l’équitation ?
Tout simplement, je n'aurais pas fait de cinéma s'il n'y avait pas eu le cheval. Si j'ai débuté le cinéma, c'est grâce à Jean Rochefort, qui me connaissait en tant que cavalier et m'a mis le pied à l'étrier au cinéma, même si je jouais déjà dans quelques pièces de théâtre ou téléfilms à l'époque. L'équitation apprend à rester humble dans sa vie professionnelle.
Vous avez déjà porté Jappeloup à l’écran, un cheval qui vous a marqué. Quelles autres montures font partie de vos références ?
Il y en a beaucoup. Hickstead évidemment, Milton, Armitages Boy ou encore Big Star, la monture de Nick Skelton…
Au point d’en tirer un film ?
Non, quand même pas (rires)… Mais finalement, qui sait, peut-être un jour.
Vous participez pour la première fois à ce concours à Lyon. Comment vous y sentez-vous ?
C'est effectivement la première fois que je viens ici, au concours d'Equita Lyon, même si je connais très bien la ville. J'ai un grand plaisir à être ici. Ce concours est vraiment très très beau, avec une grande piste indoor qui permet de monter quand même avec du galop, comme on le ferait à l'extérieur.