Ce mercredi 4 avril a lieu la la journée internationale de lutte contre les mines antipersonnel. Une journée qui revêt une importance toute particulière alors que le nombre de blessé et tués par ces armes a augmenté de 150% entre 2013 et 2016.
À l'occasion de la journée internationale de lutte contre les mines antipersonnel, l'association fondée à Lyon a souhaité "alarmer sur l'augmentation vertigineuse du nombre de victimes de mines et restes explosifs de guerre pour la 3e année consécutive". En 2016, au moins 8 605 personnes ont été tuées ou blessées par ces armes en 2016 alors qu'elles étaient 3 450 en 2013. "Cette augmentation de 150 % s'explique par des bilans particulièrement lourds dans les zones de conflit en Afghanistan, en Libye, en Ukraine, au Yémen ou encore en Colombie", explique Handicap international.
Ce bilan est également le plus lourd enregistré par l'Observatoire depuis la publication de son premier rapport annuel en 2000 (9 228 victimes recensées en 1999). Le nombre de nouvelles victimes augmente ainsi pour la troisième année consécutive après 15 ans de baisse presque continue. Les mines antipersonnel continuent de tuer très majoritairement des civils : 78 % des victimes étaient des civils en 2016, dont 42 % d'enfants.
"Après 15 ans de baisse quasi continue, l'augmentation de 150% du nombre de victimes depuis 2013 représente un retour en arrière inacceptable. Nous devons rappeler sans relâche que la guerre ne justifie pas tout. Des règles internationales existent : le Traité d'Ottawa, la Convention d'Oslo qui interdit les armes à sous-munitions ainsi que les Conventions de Genève ont pour objectif de protéger les civils. Il est de la responsabilité de tous les États de défendre ces règles, de les appliquer et les faire appliquer", a déclaré Thomas Hugonnier, responsable des opérations de déminage de Handicap international.