Les prix de l’immobilier continuent de flamber à Lyon, 2e ville de province la plus chère de France, après Bordeaux. Une fièvre gagne même des zones plus périphériques comme le 8e arrondissement ou Villeurbanne. Et tous les voyants sont au vert pour qu'elle perdure. Mais cette tendance haussière limite aussi l’accession à la propriétés des classes moyennes. Un rempart économique qui fait craindre l’avènement d’une ville réservée aux riches.
Il faut désormais en moyenne 10 000 euros pour acheter un mètre carré à Paris. Cette barre symbolique franchie à l’été dit quelque chose de la fièvre immobilière dans les métropoles françaises, à l’heure où la faiblesse des taux d’intérêt continue de battre des records. Si Lyon reste éloignée de ces altitudes, elle demeure la ville où les progressions sont les plus fortes*. Les prix dépassent les 5 000 euros du mètre carré dans plusieurs quartiers des 1er, 2e, 4e et 6e arrondissements. Et viennent même taquiner les 6 000 autour de Foch, voire les dépasser sur de petites surfaces. "On dit souvent que l’attractivité d’une ville se mesure au prix de l’immobilier... Eh bien Lyon doit être sacrément attractive, sourit Michel Le Faou, vice-président en charge de l’urbanisme à la Métropole. Il y a une très forte tension, que l’on retrouve aussi sur l’immobilier d’entreprise et de valeur." Les projets de la Part-Dieu alimentent cette demande, tandis que les constructions neuves à Gerland soutiennent la croissance du quartier. "Le neuf fait monter l’ancien, mais ce sont plutôt les équipements publics, notamment les lignes de transports, qui impactent les prix, note Pierre Bazaille, ancien président de l’Institut notarial de droit immobilier (Indi). Quand on fait la Zac du Bon Lait, ce n’est pas cela qui booste le marché, en revanche le tramway et l’EM Lyon qui déménage, cela attire forcément."Il vous reste 82 % de l'article à lire.
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