La garde à vue de l'homme interrogé depuis mercredi 12 janvier dans l'enquête sur la tuerie de Chevaline, en Haute-Savoie, a été prolongée dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 janvier a annoncé la procureure d'Annecy. "Le juge d'instruction a décidé de la prolongation de la garde à vue actuellement en cours depuis ce matin (mercredi) 8h05", a tweeté la procureure d'Annecy Line Bonnet-Mathis, peu avant minuit ce mercredi.
#chevaline Le juge d’instruction a décidé de la prolongation de la garde à vue actuellement en cours depuis ce matin 8h05. Un communiqué de presse sera adressé à l’issue de la garde à vue.
— Procureure Annecy (@ProcAnnecy) January 12, 2022
La veille, le parquet avait indiqué que l'homme était notamment interrogé pour des vérifications d'emploi du temps le jour de la tuerie et les jours précédents. L'avocat de cet individu, Jean-Christophe Basson-Larbi, a indiqué aux journalistes postés devant la gendarmerie de Chambéry qu'il s'agit d'un témoin mis hors de cause en 2015. Selon lui, la garde à vue n'est "pas justifiée" car ce dernier a "toujours eu à cœur de participer à la manifestation de la vérité". Il a également ajouté que son client doit "bénéficier du droit au respect de sa vie privée, de la présomption d'innocence."
Depuis la terrible "tuerie de Chevaline" le 5 septembre 2012 où quatre personnes avaient été abattues sur une route forestière de cette commune de Haute-Savoie, les rebondissements de l'enquête ont été nombreux. Mais les enquêteurs n'ont pas, jusqu'à présent, jamais réussi à élucider cette affaire.
Le rappel des faits de la tuerie de Chevaline
Le 5 septembre 2012, trois touristes, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, Saad al-Hilli, sa femme et sa belle-mère avaient été retrouvés morts, avec plusieurs balles dans la tête, dans leur voiture sur une route de campagne près de Chevaline, non loin du lac d'Annecy. Une fillette du couple avait été grièvement blessée, tandis que sa petite soeur était retrouvée indemne, recroquevillée sous les jambes de sa mère. Âgées 4 et 7 ans à l'époque, elles sont toutes deux rescapées. Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, probable victime collatérale, avait également été abattu.