Le parquet d'Annecy a annoncé le 12 janvier qu'un individu avait été placé en garde à vue dans le cadre de l'affaire de la tuerie de Chevaline.
Depuis la terrible "tuerie de Chevaline" le 5 septembre 2012 où quatre personnes avaient été abattues sur une route forestière de cette commune de Haute-Savoie, les rebondissements ont été nombreux. Mais les enquêteurs n'ont pas, jusqu'à présent, jamais réussi à élucider cette affaire. L'annonce mercredi 12 janvier par le parquet d'Annecy de la mise en garde à vue d'un individu pour des vérifications d'emploi du temps le jour de la tuerie de Chevaline est donc une surprise.
Des vérifications de son emploi du temps
"Une personne a été placée en garde à vue le 12 janvier 2022 à 8h05 par la section de recherche de Chambéry dans le cadre de l'assassinat de la famille Al Hilli et de Sylvain Mollier", détaille la procureure de la République d'Annecy Line Bonnet, avant de préciser qu'elle communiquera de nouveau "à l'issue" de la garde à vue et de rappeler que "la procédure est couverte par le secret de l'instruction".
Selon franceinfo qui cite des sources de gendarmerie, ces vérifications portent sur le jour des faits mais aussi les jours d'avant et d'après. Des perquisitions sont aussi en cours au domicile de cette personne. Il faudra encore attendre quelques heures ou quelques jours pour savoir si les enquêteurs ont fait une avancée notable dans l'affaire de la tuerie de Chevaline. En septembre 2020, un corps sans vie avait été retrouvé à côté d'une voiture calcinée à Chevaline, dans le même secteur que le quadruple meurtre. Mais les enquêteurs avaient annoncé qu'il n'y avait, selon eux, aucun lien avec la tuerie.
Le rappel des faits de la tuerie de Chevaline
Le 5 septembre 2012, trois touristes, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, Saad al-Hilli, sa femme et sa belle-mère avaient été retrouvés morts, avec plusieurs balles dans la tête, dans leur voiture sur une route de campagne près de Chevaline, non loin du lac d'Annecy. Une fillette du couple avait été grièvement blessée, tandis que sa petite soeur était retrouvée indemne, recroquevillée sous les jambes de sa mère. Âgées 4 et 7 ans à l'époque, elles sont toutes deux rescapées. Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, probable victime collatérale, avait également été abattu.