(@Jamais sans toit)

Hébergement d'urgence : six écoles toujours occupées à Lyon et Villeurbanne

Le collectif Jamais Sans Toit a dressé un bilan des écoles occupées dans la Métropole de Lyon une semaine après la rentrée.

C'est l'un des sujets de cette rentrée du côté de la Ville de Lyon et de la Métropole. Si cette dernière avait annoncé à la fin du mois d'août reprendre les prises en charge de mères isolées avec enfants à partir du 1er septembre, un mois et demi après avoir suspendu temporairement des nouvelles prises en charge pour des raisons budgétaires, le collectif Jamais Sans Toit a dressé un bilan des écoles occupées une semaine après la rentrée.

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"Selon les chiffres de Jamais Sans Toit recueillis auprès de plus de 300 établissements scolaires de la métropole, il apparaît que le nombre d’enfants sans solution officielle d’hébergement a été multiplié par 3 en deux ans et par 5 si l’on s’en tient à la seule Ville de Lyon, pourtant dotée d’un plan « zéro enfant à la rue »" explique le collectif.

Si certaines familles présentes jusqu'à présent dans les écoles lyonnaises avaient été mises à l'abris dans des hôtels par la mairie de Lyon, selon Jamais Sans Toit, "elles en sont toutes sorties lundi dernier", l'Etat n'ayant pas accepté la prise en charge du dispositif. "À la fin de la première semaine de classe, 6 établissements scolaires font déjà office de refuge à 15 enfants sans toit" détaille le communiqué.

5 écoles à Lyon et une à Villeurbanne

L'école Montaigne-Ferry (Lyon 6e), l'école Audrey Hepburn (Lyon 9e), l'école Antoine Charial (Lyon 3e), l'école Frida Kahlo (Lyon 7e), l'école Marc Bloch (Lyon 7e) et l'école Edouard Herriot à Villeurbanne, sont toutes occupées depuis la rentrée scolaire. "Si les écoles demeurent des sanctuaires au sein desquels les misérables pourront toujours trouver refuge pour éviter les violences de la rue, elles n’ont pas vocation à faire office de centre d’hébergement d’urgence" rappelle toutefois le collectif.

Selon un rapport publié par l'Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité il y a quelques jours, au moins 160 familles étaient à la rue dans le Rhône. Un chiffre en hausse de 84% en un an selon le rapport.

"Il appartient désormais aux pouvoirs publics (État, Villes, Métropole) de prendre enfin cette question au sérieux et d’en faire une priorité politique : en respectant leurs obligations légales et leurs engagements ; en privilégiant le volontarisme et le long terme aux bricolages coûteux et inefficaces ; en s’appuyant sur l’expérience et l’expertise de terrain des collectifs citoyens. Si aucun plan n'est adopté en urgence, l’automne sera explosif" conclut Jamais Sans Toit.

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