CCVA Villeurbanne hébergement d'urgence
Des familles hébergées au CCVA de Villeurbanne le 9 novembre 2023. (Photo de JEFF PACHOUD / AFP)

Hébergement d'urgence : un collectif dénonce la "politique indigne" de la Métropole de Lyon 

Alors que la Métropole de Lyon annonce suspendre de nouvelles entrées dans le dispositif d’hébergement d’urgence, le collectif Hébergement d'urgence dénonce "un tri scandaleux" des personnes à la rue. 

Hier, jeudi 18 juillet, le vice-président en charge du logement à la Métropole de Lyon, Renaud Payre, annonçait à nos confrères du Progrès qu’en raison d’une "situation budgétaire contrainte", la collectivité écologiste suspendait les nouvelles entrées dans le dispositif d’hébergement d’urgence. 

Et alors que Renaud Payre assurait également que la remise à la rue d’une quarantaine de personnes n’arrivera pas, le collectif Hébergement en danger dénonce ce vendredi dans un communiqué "une manoeuvre politique indigne" qui laissera la responsabilité aux assistantes sociale "de remettre les familles à la rue ou d’annoncer qu’elles ne seront pas mises à l’abri."

Lire aussi : "Situation budgétaire contrainte" : la Métropole de Lyon suspend l'accueil dans ses hébergements d'urgence

"La Métropole n’assume même pas"

Toujours dans son communiqué, le collectif charge à nouveau la collectivité : "La Métropole n’assume même pas, il n’y a pas de note officielle que des annonces orales." Il ajoute : "La Métropole se défend en arguant qu’elle maintient des mises à l’abri pour des familles qui sont en danger vital à la rue. Premièrement, qui n’est pas en danger vitale à la rue et deuxièmement, ce sera aux travailleurs sociaux de faire ce tri. Le collectif affirme que ce n’est pas aux travailleurs sociaux de la métropole de faire ce tri scandaleux entre les familles au mépris de toute déontologie, toute éthique et tout secret médical."

Le collectif Hébergement en danger s’insurge également contre la préfecture du Rhône. "La métropole n’est pas la seule fautive dans cette situation. L’hébergement d’urgence des autres personnes relève de l’État donc de la Préfecture (…) et la Préfecture est parfaitement au courant et décide volontairement aussi de laisser ces personnes à la rue." Il conclut : "Le collectif demande à la Préfecture et à la Métropole de respecter la loi et d’héberger toutes personnes en difficulté."

Lire aussi : L’État veut ouvrir 300 places d’hébergement d’urgence supplémentaires dans le Rhône

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