Hélène Geoffroy
La maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy @Thierry Chassepoux
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Hélène Geoffroy  : "Personne ne peut me donner un brevet de gauche"

Opposante interne à l’alliance avec les Insoumis sous la bannière du Nouveau Front populaire, la maire PS de Vaulx-en-Velin se réjouit de voir ses camarades socialistes prendre leurs distances avec Jean-Luc Mélenchon depuis la censure du gouvernement.

Lyon Capitale : Vous réclamez à vos camarades socialistes depuis des mois de prendre leurs distances avec La France insoumise. Êtes-vous satisfaite de l’évolution de la direction de votre parti depuis la censure de Michel Barnier ?

Hélène Geoffroy : Nous exprimons le souhait de prendre nos responsabilités et nous avons affirmé l’union du parti. C’est une première depuis longtemps. Nous avons redit que nous étions un parti qui a déjà gouverné et c’est là où nous sommes attendus. Quand vous êtes maire d’une ville populaire, vous voyez l’importance d’un gouvernement stable. Sur de grands sujets comme le logement ou la sécurité, c’est compliqué d’avancer avec des interlocuteurs qui changent régulièrement comme c’est le cas depuis 2022. La situation exigeait que l’on trouve des solutions ensemble. Nous avons eu des désaccords par le passé mais nous nous sommes retrouvés sur ce qui fait de nous des socialistes : empêcher le RN d’arriver au pouvoir. Après la censure de Michel Barnier, nous n’avons pas voulu laisser le pays être géré par Marine Le Pen alors qu’en juillet lors des législatives le pays avait dit non.

En quoi Marine Le Pen aurait-elle géré le pays sans participer à un gouvernement ?

Elle tenait le gouvernement. Michel Barnier avait fait des concessions. Du moment où le président de la République n’a pas nommé un premier ministre de gauche, Michel Barnier s’est enferré dans un dialogue avec Marine Le Pen. Elle avait droit de vie et de mort sur le gouvernement. Les Français l’avaient empêchée de gouverner et elle revenait par la fenêtre. Rester sur notre ligne aurait voulu dire une nouvelle loi sur l’immigration, l’abrogation de l’aide médicale d’État demandée par le RN. Le deuxième sujet qui a réuni les socialistes, c’est d’essayer d’obtenir des améliorations, de ne pas rester dans la protestation révolutionnaire en attendant qu’Emmanuel Macron démissionne. C’est la ligne de Jean-Luc Mélenchon. Nous ne pouvons pas attendre 2027 car les gens souffrent maintenant. Pour peser, le PS devait être uni.

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