Le style baroque qui traverse l’Europe au XVIIe siècle, dans le sillage de la Contre-Réforme, reste tempéré en France, particulièrement à Lyon, et souvent incorporé dans un langage classique. Lyon recèle néanmoins quelques joyaux du baroque, largement méconnus. Comme souvent, dans une ville réputée pour ne pas exhiber ses signes extérieurs de richesse, ils se révèlent davantage dans les éléments de décoration que dans l’exubérance de ses façades. Les chapelles de la Trinité, de l’Hôtel-Dieu et l’église Saint-Bruno dévoilent leurs trésors.
Une floraison d’ordres religieux et une intense activité architecturale
Après le concile de Trente (1545-1563), moteur de la Contre-Réforme, de nombreux ordres anciens se réforment tandis que de nouvelles congrégations voient le jour (Visitandines, Ursulines, etc.). Témoin de cette “réforme catholique”, Lyon voit éclore, au début du XVIIe siècle, un foisonnement de couvents qui s’installent sur les pentes des collines de la Croix-Rousse et de Fourvière. Certains noms de rues évoquent encore leur souvenir (Minimes, Feuillants, Capucins, Carmes, Carmélites). Ces institutions bénéficient des largesses de la noblesse et de la bourgeoisie, qui consacrent aux œuvres beaucoup d’argent et de temps.Il vous reste 87 % de l'article à lire.
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