Si les fêtes de fin d'année se caractérisent par la convivialité, la famille et les présents, c'est aussi un moment culinaire très important dans l'année.
Foie gras, volaille, viande et bûches de Noël. Les traditions culinaires se transmettent depuis toujours dans les familles françaises. Mais d'où viennent-elles ? Nadine Cretin, docteure en histoire fait paraître en mai 2015 Fêtes de la table et traditions alimentaires. Un ouvrage dans lequel elle retrace les traditions culinaires des fêtes et notamment de Noël.
Fêter le solstice d'hiver
Si aujourd'hui Noël est une fête considérée comme chrétienne elle était, de prime abord, païenne. "Ce ne fut qu'au IVe siècle, dans les années 330, que l’Église choisit de placer la Nativité le 25 décembre." Avant cela, Noël c'était fêter le solstice d'hiver. Dans l'hémisphère nord, les jours comment à se rallonger. Les Romains au IVe siècle avaient une coutume nommée "tabula fortunata, table chargée de mets et de boissons" pour que l'année suivante soit pleine de bonheur.
"En 330, l’Église choisit de placer la Nativité le 25 décembre", Fêtes de la table et traditions alimentaires, Nadine Cretin
Le réveillon au Moyen-Âge
Nos ancêtres fêtaient eux aussi le réveillon à leur manière durant le solstice. Un grand repas est organisé dans les familles devant la cheminée. Des places vides étaient laissées pour les pauvres et les personnes décédées. C'est le début de la solidarité à Noël. Plusieurs repas sont prévus dans la soirée. D'abord un maigre repas avant la messe de minuit. On y mange du poisson, de la morue et des escargots. Le dîner plus conséquent a lieu après la messe avec des viandes plus grasses.
Les origines de notre repas traditionnel
"En Alsace, il fallait y servir des éléments de l'eau, de la terre et du ciel." Notre menu actuel se rapproche de cela. Les huitres et le saumon pour l'eau, les légumes et féculents pour la terre ainsi que les volailles pour le ciel.
"En Alsace, il fallait y servir des éléments de l'eau, de la terre et du ciel."
En ce qui concerne les desserts, on souhaite "l'abondance prometteuse." Ainsi, les pâtisseries doivent être riches en ingrédients avec des fruits et des épices (très coûteux à l'époque). Aujourd'hui, nos desserts suivent ce principe. Bûches et autres gâteaux sont très élaborés, complexes avec des fruits secs, frais ou confits.
Voire aussi : Les bûches de Noël au pays des merveilles de la Maison Sève
Pendant des siècles de Végan, pas de traces puis est arrivé le déclin de l'évolution, des nantis ne sachant comment saborder des coutumes millénaires.