L'homme arrêté jeudi avec un couteau de 30 centimètres dans le centre de Lyon n'était pas connu par les services de police pour des faits de radicalisation, a déclaré le procureur de la République ce vendredi.
Le procureur de la République de Lyon Nicolas Jacquet a indiqué ce vendredi dans un communiqué “que la personne ayant été placée en garde à vue le 29 octobre 2020 à la suite de son interpellation en possession d’un couteau sur le quai du tram T1 à Lyon (2e arrondissement) sera présentée demain au parquet de Lyon en vue d’une ouverture d’information judiciaire des chefs de port d’arme prohibée et menaces avec arme”.
Le procureur a confirmé que le suspect avait été condamné par le tribunal correctionnel de Lyon en comparution immédiate le 21 octobre 2020 à la peine de 6 mois d’emprisonnement avec sursis et 300 euros d’amende “pour des faits de violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, outrages et rébellion”. “Ces faits avaient été commis alors qu’il voulait entrer dans l’enceinte de la préfecture pour une démarche liée à son titre de séjour et en avait été empêché par les policiers parce qu’il n’était pas porteur d’un masque”, a précisé le parquet.
Et d'ajouter : “Au moment de la commission de ces faits, l’intéressé, arrivé sur le territoire national en 2014 et bénéficiaire d’un titre de séjour valable, n’était pas connu des services de police tant sur le plan de délinquance que de la radicalisation en dehors d’une condamnation pour défaut d’assurance.” À la suite de sa condamnation du 21 octobre, il avait cependant fait l’objet d’un signalement.
Par ailleurs, “lors de sa garde à vue, il a formellement contesté toute intention violente expliquant que son couteau devait lui servir à «couper du chocolat» et « pour manger. Les investigations devront se poursuivre sur commission rogatoire afin de déterminer plus exactement son parcours, ses motivations et apporter davantage d’éléments sur sa personnalité au travers notamment d’une expertise psychiatrique”, a conclu Nicolas Jacquet.