Hôpital Édouard Herriot : La police déloge les grévistes

Après une journée d'occupation des bureaux de la direction, la quinzaine de grévistes du service des urgences de l'hôpital Edouard Herriot a été délogée dans le calme par la police.

La direction de l'hôpital Édouard Herriot a dû recourir à une intervention de la police pour déloger la quinzaine de grévistes qui campaient depuis ce matin 11h dans les bureaux de la direction de l'établissement. "Je regrette qu'on en soit arrivés là" déplore la directrice de l'établissement. Dans l'après-midi, une réunion extraordinaire avait pourtant été organisée entre les employés en grève et l'exécutif. Après plusieurs tentatives de discussion avortées, une délégation avait finalement accepté de s'asseoir autour de la table des négociations pour trouver des solutions. Les pourparlers n'auront duré que quelques minutes, avant que le blocage ne se poursuive jusqu'à 18h. "La direction propose de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Pour les brancardiers, elle ne propose pas de création de postes, mais parle de redéploiement, ce qui veut dire qu'ils vont aller amputer un autre service. Pour nous, éthiquement, ce n'est pas acceptable" a déclaré une employée ayant participé à la réunion avant d'ajouter "Pour le problème de l'accueil, rien n'a été proposé". En effet, les employés doivent aujourd'hui composer avec un seul brancardier pour deux pavillons, et ont recours à des étudiants pour assurer l'accueil de nuit. Une situation "inacceptable" pour les salariés. La directrice, qui ne nie pas ce "redéploiement", estime tout de même avoir "proposé une solution à toutes les revendications". Une seconde réunion extraordinaire, officielle cette fois, aura lieu mercredi 21 mars à 14h entre les différentes parties pour permettre d'arranger la situation.

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