Ils ont remis leurs offres fin juin et ce vendredi, ils attendaient un verdict. Parmi les quatre équipes concurrentes, le comité de pilotage pour l'appel à projets de reconversion de l'Hôtel-Dieu en a retenu deux pour la finale : les groupes d'Eiffage et de Nexity.
Après une longue journée de discussions, de présentations, les membres du comité de pilotage et les équipes en finale étaient bien fatigués. Mais enfin, elles étaient en finale. Car c'en est fini pour les équipes d'Icade et d'ING. Il n'y aura pas d'hôtel Fairmont ou Four Seasons à Lyon. Ainsi, ce sont les offres de Nexity et d'Eiffage qui ont enthousiasmées le comité de pilotage. Gérard Collomb a justifié : "Notre choix a été de garder ceux qui touchaient le moins à la structure, ceux qui conservaient les ensembles patrimoniaux au sein de l'Hôtel-Dieu".
L'accord était unanime, à l'exception d'une voix, celle de Denis Broliquier. Le maire divers droite du 2e arrondissement a refusé de prendre part au vote. "C'est la méthode qui me déplaît. On fait cinq heures de réunion sans ordre du jour avec un résultat qui est déjà arrêté. Je suis content de ne pas avoir voté. Ce cahier des charges dit qu'il faut des commerces et un hôtel de luxe et que les musées, pôle de la santé et PRES n'auront pas un sou d'argent public: c'est prendre le problème à l'envers. Et encore des commerces, pourquoi? A deux pas, rue Grôlée, il y a déjà plein de boutiques vides", s'est-il indigné. Il a ajouté cependant: "Sur le fonds, je trouve que les offres vont plutôt dans le bon sens, que la mobilisation citoyenne a tout de même porté ses fruits."
Les pétitionnaires entendus
En effet, les associatifs et défenseurs du patrimoine attendaient beaucoup de cette première étape. Notamment le Professeur René Mornex, porteur d'une pétition de 5000 signatures pour la conservation du Musée des HCL. Dans les deux offres retenues, il est conservé, bien que les sources de son financement ne soient pas encore déterminées. Pour Nexity, il sera conservé dans sa taille actuelle et bien séparé de l'hôtel. Eiffage a choisi en revanche de le mettre en valeur en lui accordant 4000 mètres carrés et promet qu'il sera en connexion avec le centre de congrès, situé dans la même partie du bâtiment. De même, le Pôle Régional de Promotion de la Santé souhaité par 7500 pétitionnaires aura une surface dédiée, s'il a les moyens de louer. La région Rhône-Alpes a déjà promis un coup de pouce.
Nexity et Eiffage, rivaux
Sur le contenu, les deux offres se différencient non pas sur la place de l'hôtel ou le nombre des chambres mais plus sur l'aménagement et la répartition des surfaces. Nexity donne la primeur aux commerces, alors qu'Eiffage la donne aux bureaux. Nexity envisage de "faire une ville dans la ville", alors qu'Eiffage veut "continuer 4 siècles d'histoire et s'inspirer de la vocation du bâtiment pour une meilleure adéquation entre fonction et bâti". La grande différence, c'est aussi le futur visage de l'avenue Bellecordière. Chez Nexity, elle devient une rue passante, bordée d'un mur de vitraux, dans le style Art Nouveau. Chez Eiffage, elle est aménagée pour en faire une rue commerçante moderne avec des entrées sur les cours et les jardins.
Mais ce ne sont plus les critères de pertinence ou les prouesses architecturales qui seront maintenant jugés, puisque les avis de l'architecte des Bâtiments de France et de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) sont positifs. "Nous avons encore besoin de précisions financières et juridiques", a indiqué Alain Collombet, pour les HCL. Pas moindre, l'investissement se chiffrerait pour les deux équipes qui restent en course dans les 150 millions d'euros. Les négociations vont donc se poursuivre pendant cinq semaines encore. Alors qui de Hyatt ou d'Intercontinental prendra sa place Quai Jules Courmont ? En décembre, le comité de pilotage sera bien obligé de ne donner plus qu'un nom.
Les équipes en finale :
Eiffage/ AIA - Constantin/ D. Repellin/ Intercontinental
Nexity/ Ory - Riciotti/ Naviglio/ Hyatt
Les offres:
Musée des HCL: 800 à 4000m2
Pôle Régional de Promotion de la Santé: 1500 à 4000 m2
Pôle de Recherche et de l'Enseignement Supérieur: 2500 à 4000 m2
L'Hôtel Dieu appartient aux Lyonnais, ce patrimoine s'est enrichi par le biais de dons privés au fil des siècles; il est impensable que les projets ne soient pas soumis à un vote des Lyonnais.Assez de magasins de luxe ! pour qui ???
D'accord à 100%
Il se voulait le fils de Machiavel et de César, le voilà une fois de plus Père Ubu. Il faudra juste après Collomb refaire beaucoup de choses, mais il ne faut pas s'inquiéter même Hyatt ou Intercontinental ne sont pas dupe.
Ces grandes Enseignes internationale n'avaient-elles pas lorgnées il y a quelques années de-là sur le premier projet magestueux de la Cité Internationale de Piano/Noir avec ces deux très belles tours à vocation hôtelières (800 ch. haut de gamme) qui fut je le regrette décendu par l'équipe actuelle à la Mairie centrale de Lyon. Ils criaient à tous surtout pas de tours à côté du Parc, on voit maintenant tous nos congrès parte, qui veut de nos jours descendre dans des caves pour assister à des colloques prestigieux?????? Pas beaucoup de monde.Pour ceux qui connaissent le Palais des Congrès de la Portes Maillot de Paris nous aurions pu avoir le petit frère sur la cité internationale.Plus recemment Mr. Barre avait avec son projet de Confluence, une marina 200 anneaux et un pole hôtelier de 1 200 chambres dont les mêmes grandes enseingnes dont l'on parle actuellement, capoter comme toujour par le type.
Mgr BARBARIN, qui ne s'exprime que rarement en public, a eu des mots particulièrement forts pour dénoncer l'autisme du Maire.Puisse la grâce toucher la rédaction de LYONCAP pour les retranscrire.
Mgr Barbarin à Gérard Collomb : « Tu n'as pas été élu pour que tu décides tout seul ».
Excusez moi, mais autant je comprends qu'on critique Collomb, mais quelle est la légitimité d'un archevêque? il a été élu par qui? Il veut les suffrages de qui?Il est au courant que l'Eglise et l'Etat sont séparés depuis 1905?ça, je ne supporte vraiment pas! Encore moins qu'un joyeau de Lyon qui s'en va dans l'escarcelle du privé.
@arnaud l: ce n'est pas temps que ce bâtiment emblématique de Lyon parte dans l'escarcelle d'un privé qui me choque mais qu'il soit défiguré avec ces immeubles neuf côté rue Bellecordière qui choque bon nombre de personnes. Avec César Collomb, il n'y a jamais eu de respect envers l'ancien, regardez rue de la République.Mais surtout des édifices comme l'Hôtel-Dieu chez nous à Lyon nous n'en avons qu'un pas comme à Paris où la ville peut en vendre un ou deux sans que cela fasse débat comme à Lyon.
pas facile de remonter la pente après les années noir et barre, vu dans l'état qu'ils ont laissé la ville...