Il a reconnu avoir tué la comptable à coups d'extincteur

Le jeune homme arrêté par la police mercredi dernier, a avoué avoir tué sauvagement la comptable de la rue Bossuet, samedi 18 septembre. Ses empreintes, ainsi que des traces de sang analysées en urgence par le laboratoire Biomnis, ont permis de le confondre et de l'arrêter dans un temps record.

Il aura fallu seulement quatre jours à la police lyonnaise pour arrêter le tueur de la rue Bossuet. Connu des services de police pour plusieurs vols, larcins et extorsions – il avait déjà été condamné à des peines de prison à trois reprises -, son ADN était fiché. Mais c'est surtout la rapidité des services de police, et en particulier, celle de la Police technique et scientifique et du laboratoire Biomnis – il a rendu ses analyses en trois jours- , qui ont permis de confondre le meurtrier de la rue Bossuet.

Identifié, les policiers l'ont cueilli chez sa mère mercredi soir, "on s'est d'abord assuré qu'il était bien chez lui", a indiqué à la presse Jean-Marc Rebouillat. Le commissaire de police, chef de la Sureté du Rhône, ne voulait pas prendre le risque d'une cavale. Le jeune homme de 26 ans n'a opposé aucune résistance. En garde à vue, il a avoué avoir commis plusieurs vols dans le parking souterrain de la rue Bossuet samedi 18 au matin, entre 8h30 et 9h30.

La comptable a résisté

"Ce n'est pas la première fois qu'il se rendait dans un parking, on a retrouvé plusieurs bip chez lui", a indiqué la police. Il vivait de petits larcins, "qu'il revendait place du Pont [à la Guillotière] pour acheter une barrette de shit", a expliqué le procureur de la République, Marc Désert. Jean-Marc Rebouillat a quant à lui évoqué une "misère morale, intellectuelle et sociale" chez cet homme.

Au matin des faits, il procédait donc - comme d'habitude - à un vol à la roulotte dans le parking souterrain de la rue Bossuet (Lyon 6ème). Il a d'abord cassé la vitre d'une voiture - 1ère trace ADN - pour voler ce qui se trouvait à l'intérieur. Peu après, il a entendu sa victime descendre dans le parking, elle chargeait ses valises pour partir en week-end. Il lui a alors demandé les clés de sa voiture, un cabriolet. Mais la comptable de 56 ans ne s'est pas laissée faire, elle lui a tourné le dos et l'a prévenu qu'elle allait prévenir le gardien. Il a paniqué, l'a suivie et lui a porté les premiers coups.

Une véritable « exécution »

"L'homme faisait un mètre soixante-dix, il était sec". Elle ne s'est surement pas doutée qu'il pouvait développer une telle violence. Et pourtant. Il l'a rattrapée dans les escaliers, l'a frappée - 2ème trace ADN - et l'a traînée dans un box du garage qu'il savait ouvert. Elle a perdu connaissance. Il est ensuite retourné dans le parking, est monté dans le cabriolet et a essayé de fuir au volant de la voiture. Mais le "bip" dont il disposait ne fonctionnait pas, il ne pouvait pas ouvrir le portail intermédiaire. Il a donc rebroussé chemin et, en repassant devant le box pour emprunter les escaliers, a entendu sa victime appeler à l'aide.

C'est alors qu'il a procédé à une véritable "exécution", selon les mots du chef de la Sureté du Rhône. "Il avait bu, il avait fumé, mais un tel déchaînement de violence est incompréhensible", a poursuivi Jean-Marc Rebouillat. "Au départ, c'est un délit d'opportunité, et ensuite, c'est un crime. Ses motivations restent à expliquer". Le jeune homme a achevé sa victime à coups d'extincteur - 3ème trace ADN - dans le box 86 du parking de la rue Bossuet.

Enfin, le meurtrier a tout simplement repris le cours de sa vie. Il est rentré chez sa mère qui habite à deux cent mètres, a pris une douche et le lundi, comme l'a expliqué le procureur, il revendait l'Ipod dérobé dans la voiture sur le marché de la Guillotière. Mis en examen vendredi, il encoure la perpétuité.

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