Le 25 septembre 1991, Klaus Barbie, ancien chef de la Gestapo de Lyon mourait en détention. Il avait été condamné à 17 crimes contre l'humanité.
Loin d'être une commémoration de sa personne, les 30 ans de la mort de Klaus Barbie, chef de la Gestapo lyonnaise, rappellent l'horreur des crimes qu'il a commis. De 1943 à 1944, l'officier nazi a torturé et déporté des résistants et des juifs de la région lyonnaise.
À Lyon, deux musées retracent l'histoire de la résistance et des crimes nazis : le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation et le mémorial de la prison Montluc.
Un procès historique
Le procès de Klaus Barbie a lieu en France, à la cour d'assises du Rhône, en 1987. Il est intégralement filmé. Pour la première fois en France, le chef d'accusation de crime contre l'humanité est retenu.
Klaus Barbie écope d'une peine de prison à perpétuité. Il est incarcéré à la prison de Saint-Paul à Lyon, et décède quatre ans plus tard à 77 ans des suites d'un cancer. En 2017, les archives de son procès ont été ouvertes au grand public.
Crimes contre l'humanité
Trois faits sont imputés à Klaus Barbie, et constituent la raison du chef d'accusation de crime contre l'humanité. D'abord, en 1943, la rafle de l'Union générale des israélites de France (UGIF) à Lyon. Puis, le 6 avril 1944, la rafle des enfants d'Izieu (Ain), où 44 enfants juifs cachés par des résistants sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz.
Il est également jugé pour avoir envoyé le dernier convoi ayant quitté Lyon pour Auschwitz le 11 août 1944. Une exposition au Mémorial de la prison de Montluc documente l'histoire de ce convoi.
Klaus Barbie est aussi tristement connu pour être à l'origine de la torture et de la mort du résistant français Jean Moulin.
CHRD Lyon 7°, diffusions partielles des moments du procès Barbie aux Assises de Lyon;