CCVA Villeurbanne hébergement d'urgence
(Photo de JEFF PACHOUD / AFP)

"Il est encore temps d’agir différemment" : 70 mineurs isolés menacés d’être à la rue le 31 août

Dans une lettre adressée à la préfète du Rhône, Bruno Bernard et Gregory Doucet, le collectif Soutiens Migrants Croix-Rousse appelle les collectivités à trouver une solution avant que 70 mineurs isolés se retrouvent à la rue le 31 août. 

"Nous refusons l’idée qu’aucune solution n’existe hormis la répression et le rejet à la rue de 70 jeunes qui iront rejoindre celles et ceux, familles, enfants, bébés, qui s’y trouvent déjà." Dans une lettre envoyée lundi 26 août à Fabienne Buccio, préfète du Rhône, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, et Grégory Doucet, maire de Lyon, le collectif Soutiens Migrants Croix-Rousse demande aux collectivités de trouver une solution à l’expulsion le 31 août prochain de 70 mineurs isolés. 

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Réquisitionner les logements vides 

Installés dans des appartements d’un immeuble de la Fondation La Salle situé dans la rue Neyret (1er arr.), ces 70 mineurs, actuellement en recours pour la reconnaissance de leur minorité, sont menacés de se retrouver à la rue après que le juge a acté l’expulsion du lieu le 31 août. Dans sa lettre, le collectif considère "qu’il est encore temps d’agir différemment et de trouver une solution pensée collectivement et ouvrant la voie à des pratiques respectueuse de la dignité des personnes concernées."

Il ajoute : "Il y a, dans l’agglomération lyonnaise, quelque 15 000 logements vides (…). Au lieu de les laisser vides, il serait judicieux d’y loger des personnes sans-abri temporairement, jusqu’à ce que les projets voient effectivement le jour. Cette pratique porte un nom, l’habitat intercalaire, et a l’avantage, outre de donner un toit à des gens qui vivent dehors par tous les temps, de diminuer l’impression d’épouvantable gâchis qui déprime notre société."

Le rôle de la Métropole de Lyon et de la préfecture du Rhône est mis en cause par le collectif qui lui reproche de laisser "la gestion d’une bonne partie de la situation aux associations et aux collectifs contraints d’occuper des lieux vides ou de monter des campements pour mettre à l’abri les jeunes." Parmi les 70 jeunes menacés d’expulsion, 22 sont scolarisés, 14 sont en attente de leur affectation pour la rentrée et les autres sont engagés dans un processus de scolarisation. 

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