En démissionnant de son poste de président de la Biennale de Lyon, François Bordry vilipende la gouvernance écologiste de la Métropole.
Vendredi 17 décembre, le président de la Biennale de Lyon, qui regroupe la Biennale d'art contemporain (qui a lieu les années impaires) et la Biennale de la danse (les années paires), annonce sa démission par un communiqué envoyé à la presse.
Il semonce la Métropole de Lyon qui "conduit une politique marquée par une absence totale de concertation avec les associations et les institutions chargées de mettre en œuvre l’action culturelle".
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Samedi 18 décembre, le vice-président en charge de la culture à la Métropole de Lyon, réagit dans Lyon Capitale : "surprise", "grossièreté", "procès d'intention", "coup médiatique".
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Dans la foulée, les groupes politiques "Droite, centre & indépendants" (Ville de Lyon) et "Rassemblement de la droite, du centre et de la société civile" (Métropole de Lyon) réagissent dans un communiqué de presse.
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Mardi 20 décembre. Invité dans la matinale de Lyon Capitale "6 minutes chrono", François Bordry se défend promptement. Et attaque très vivement la Métropole de Lyon.
"J'ai présidé la biennale en total bénévolat. On m'a demandé, dans l'équipe municipale précédente, de remettre l'association en état. Et tout d'un coup, on me dit "vous partez!" pour des raisons manifestement politiques", défend-il, visiblement très en colère.
"C'est la première fois qu'on arrive à manipuler du culturel au profit d'une politique politicienne."
François Bordry explique avoir été "exaspéré" de la façon dont on lui a dit qu'il devait quitter la présidence. "J'avais travaillé, il paraît, correctement travaillé, en tous cas beaucoup. J'ai appris qu'il était question de renouveler tous ceux qui n'étaient pas véritablement ouverts au socialisme." Il ajoute, sévère : "c'est la première fois que je vois annoncer comme ça qu'on supprime un lieu culturel aussi important, sans aucune concertation et qu'aucune solution de rechange n'ait été trouvée."
Aprè avoir assuré la vice-présidence depuis 2003 de la Biennale de Lyon puisa la présiudence depuis 2018, François Bordry conclut : "je suis très triste. C'est la première fois qu'on arrive à manipuler du culturel au profit d'une politique politicienne."
Sur un départ de la biennale Paris
"Je vois tous les eux ans des articles fleurir dans la presse parisienne et dans la presse culturelle pour dire : "cet événement serait beaucoup mieux à Paris". Je suis prêt à parier que s'il y a une faiblesse, s'il n'y a pas de soutien véritable, si on n' est pas la même exigence de création et d'image internationale de cette biennale, si on fait seulement dans le local, il est évident que la nature ayant horreur du vide, on va se retrouver abec une biennale à Paris. "
"C'est la première fois qu'on arrive à manipuler du culturel au profit d'une politique politicienne." RAS !
Si, il faut signaler que la politique a toujours gouverné en partie la culture, donc dire "c'est la première fois" est totalement ridicule ! 😀
Waulquiez intervient aussi, tous interviennent. Mais en général c'est plus discret, pas relayée par la presse mainstream.
Ils font tout pour que aussi bien le culturel (biennale...) que l'international (siège d'Interpol) quittent Lyon. Il faudra ensuite au moins une décennie pour revenir en avant. Le sectarisme triomphant.
Pas question de revenir "au monde d'avant". Ce monde là empoisonne tout. Et on le voit avec la nomination du chef d'Interpol.
"Le poids de vos mots est si terrible que ça ? !