Les Hospices Civils de Lyon ont annoncé hier pouvoir désormais utiliser une nouvelle machine sur les personnes en arrêt cardiaque. Une grande nouveauté qui pourra sauver des vies à l’extérieur des blocs opératoires où elle était jusqu’à là restreinte. Après Paris, il est maintenant possible de poser à Lyon une circulation extracorporelle sur des patients.
Désormais, il est possible pour les équipes du SAMU de poser des circulations extracorporelles sur des patients victimes d’arrêt cardiaque et qui n’auraient pas réagi au massage dit "classique". La nouveauté ? À Lyon, cette pose peut se faire à l’extérieur d’un bloc de chirurgie cardiaque. Pendant longtemps cette technique était en effet réservée aux chirurgiens lors des interventions à cœur ouvert. Cette machine permet de pomper le sang et d’oxygéner le cerveau alors que le cœur est arrêté. Depuis septembre 2017, les équipes du SAMU de Lyon sont habilitées à recréer un micro-bloc, dans lequel ils peuvent poser la pompe et donner une chance de survie supplémentaire aux victimes.
35% de réussite
C’est au début des années 2000 que des personnels hospitaliers commencent à utiliser cette technique ailleurs que dans les blocs opératoires. Alternative à la réanimation cardiopulmonaire qui n’aurait pas fonctionné, la pompe circulation extracorporelle a déjà permis de sauver entre 20 à 40% des patients qui ont bénéficié du système. Les premiers résultats encouragent les personnels hospitaliers à pratiquer cette technique sur des patients amenés à l’hôpital après un arrêt cardiaque. Mais les temps de transport étant trop longs, les équipes du SAMU de Paris sont, en 2012 formés à utiliser la pompe extracorporelle directement sur la victime, à l’extérieur de l’hôpital. Les résultats sont très satisfaisants, puisque 35% des victimes ayant bénéficié de la pose de la pompe ont survécu sans séquelles neurologiques.