Poches de canicule dans la canicule, les îlots de chaleur empêchent le mercure de redescendre durant les nuits d’été. Ce phénomène très urbain concerne les trois quarts de la ville de Lyon et s’accentue avec le réchauffement climatique. Peu pris en compte dans les aménagements publics jusqu’à présent, ce problème pourrait être amorti en remodelant la ville avec des matériaux plus naturels.
Le cauchemar des citadins l’été a un nom : les îlots de chaleur. Et une réalité : un couvercle de cocotte minute posé sur nos nuits. Le phénomène est essentiellement urbain. La carte des îlots de chaleur de la métropole de Lyon le démontre clairement. Les zones les plus denses sont aussi les plus surchauffées (Lyon, Vénissieux ou Villeurbanne) quand l’analyse satellite des monts d’Or dessine une oasis de fraîcheur (voir notre carte en fin d'article). À température extérieure égale, l’atmosphère se rafraîchit beaucoup plus lentement en ville qu’à la campagne la nuit. “Les courbes décrochent à 20h et ne se rejoignent que vers 5h du matin”, précise Luce Ponsar, chef du projet Plan climat à la Métropole de Lyon. La nuit, les habits de la ville (béton, goudron, toiture) restituent la chaleur emmagasinée toute la journée, comme une pierre de cuisson qui met des heures à se refroidir. Les surfaces comptent pour 80 % d’un phénomène de surchauffe nocturne qui n’est pas qu’une sensation. Les causes humaines comme la pollution ou les voitures ne pèsent que 20 %. Le ratio pourrait évoluer en raison du facteur climatisation.Il vous reste 84 % de l'article à lire.
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