La Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) du Rhône a publié ses "chiffres clés pour l'année 2021" ce jeudi 1er juillet. Lyon Capitale vous en fait la synthèse. Décryptage.
Le Rhône comme l'ensemble de la France - à l'exception de la région parisienne - voit les prix au mètre carré continuer à croître malgré la crise sanitaire. Pourtant, à l'échelle nationale la confiance des ménages est à la hausse depuis le début de l'année 2021 alors qu'elle chutait invariablement depuis le début du premier confinement en mars 2020. Une bonne nouvelle pour le marché immobilier.
Pour rappel, le parc de logements dans le Rhône en 2021, est composé de 89% de résidences principales, de 3% de résidences secondaires et de 8% de logements vacants, selon la FNAIM. 70% de ces habitats sont des appartements et 29% des maisons. Il y aurait en tout 915 000 logements dans le Rhône pour 818 000 ménages, dont 48% de propriétaires, 32% de locataires du privé, et 18% de bailleurs sociaux. Reste 2% pour des logements gratuits.
Une baisse des ventes
A Lyon le volume de ventes est décroissant sur les 12 derniers mois avec une baisse de 2,7%. Paris et Strasbourg connaissent un phénomène similaire mais plus intense, avec respectivement une baisse du volume de ventes de 10% et 13,4%. A l'inverse, Marseille jouit d'une augmentation de 8,2%, signe d'une bonne santé du marché immobilier ? Bordeaux voit aussi augmenter son nombre de ventes de 2,2%.
A l'échelle du Rhône : "A fin mars 2021, le cumul des ventes de logements sur les 12 derniers mois s’élève à 25 303, soit +5% par rapport à 2020 avec ses 24 203" explique la FNAIM. Lyon est donc en décalage avec son département.
Le taux de rotation 2021 dans le Rhône, soit le nombre de ventes de logements rapporté au parc, s'élève à 2,8%.
Des prix en hausse
L'augmentation des prix se poursuit inexorablement à Lyon : avec un prix moyen de 4 456 €/m2, soit une croissance de 3,9% par rapport à il y a un an. Conséquence : "la capacité d'achat des ménages diminue, perdant en moyenne 1,6 m2" analyse Nicolas Bouscasse, le président Rhône de la FNAIM, avant d'ajouter avec humour : "on perd un toilette tous les deux ans".
En comparaison, Paris à un prix moyen de 10 371 €/m2 (-0,9%), Bordeaux de 4 753 €/m2 (+2,2%) et Nantes de 3 495 €/m2 (+3,2%). Sur les 12 plus grandes villes de France, Paris est donc la seule où les prix baissent. Pour donner un ordre de grandeur, la FNAIM donne la surface achetable en 2021 avec 160 000€ de budget : 36 m2 à Lyon, 3e ville la plus chère de France, derrière Paris et ses 15 m2.
Dans le Rhône, le prix moyen d'un appartement est de 4 111 €/m2, et de 3 216 €/m2 pour une maison.
Des loyers qui augmentent encore
Lyon connaît une hausse constante et continue du prix des loyers. La moyenne des loyers lyonnais, en augmentation de 25% sur les 10 dernières années, est de 13,69 €/m2. Pour mémoire, les loyers augmentent moins vite que les prix à l'achat dans les grandes villes, "ce qui dégrade le rendement de l'investissement" précise la FNAIM.
Nicolas Bouscasse annonce aussi que la métropole de Lyon prévoit d'ici septembre d'encadrer le prix des loyers, ce qui pourrait avoir un fort impact sur les petites surfaces comme les studios ou les T2.
"Oui mais avec l'insécurité blablabla, mon logement que j'ai acheté très cher il ne vaudra plus rien à cause de EELV pastèque gaspacho !"
Loupé...
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